Chronique

Les Unes iconiques de l’hebdomadaire « Marianne »

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« LE NOUVEAU GARGANTUA » devant MM. Martin et Herriot, Marianne, 1935 – source : RetroNews-BnF

Titre culturel pacifiste lancé par Gallimard au début des années Trente, Marianne fut un havre pour nombre de grands intellectuels de son temps. De même, ses premières pages accueillaient l’élite de la photographie, du montage et de l’illustration.

Dès ses premiers numéros, le « Grand hebdomadaire littéraire illustré » Marianne, créé par Gallimard en 1932 pour concurrencer le Candide de Fayard, se distingue par ses Unes. Celles-ci sont en effet ornées d’un photomontage qui ne peut que retenir l’œil. Il offre un commentaire original de l’actualité, accompagné parfois de variations humoristiques permises par les manipulations des photographies.

Le 7 août 1935, alors que l’Éthiopie est de plus en plus menacée par l’Italie mussolinienne, notamment du fait de l’inaction de la Société des Nations et de la politique de Pierre Laval, ce dernier est un personnage de la scène qui se joue :

Ces photomontages laissent la place de temps à autres à des photographies, dont la légende est parfois presque plus importante que l’image elle-même…

Le 8 mars 1933, la photo créditée « Weltrundschau » est en effet parfaitement servie par son commentaire incisif : « En toute liberté… les Allemands ont voté le 5 mars » :

Dirigé par le journaliste-écrivain Emmanuel Berl de 1932 à 1936, l’hebdomadaire Marianne, s’il est de tendance « radicale...

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