Extrait du journal

les malheurs sans nombre qui ont fondu sur notre race ont fortement trempé son âme, et qu'à l’ombre du foyer familial sanctifié par les pratiques du culte, les qualités morales qui font les braves cœurs se sont largement épanouies. Ce n’est pas l'appât d’une récompense terrestre qui a fait des Israélites des fils si soumis, des frères si dévoués, des maris si tendres, des mères si affectueuses et des filles si respectueuses, ni l’espoir dedécrocherdesprix à l’Académie française. La pratique des vertus de famille — les plus méritantes en somme puisqu’elles n’ont pas pour stimulant les encouragements de l’opinion publique qui les ignore —a toujours été populaire en Israël, et les auteurs les plus prévenus contre nous ont dû s’incliner devant le spectacle si moral que, de tout temps, les intérieurs juifs ont offert et qui forçait l’admiration de Balaain et lui arrachait celle superbe apostrophe de sa bouche prêle à maudire : Que tes tentes sont belles, ô Jacob! Tes demeures, ô Israël !...