Extrait du journal

L’AFFAIRE de DAMANHOUR (EGYPTE) Cette année, c’est l’Egypte qui parait avoir le monopole des fausses accusations contre les Israélites que la période pascale a le don de faire naître. Après l’iiuidenl tragique de Port-Saïd où, sous le prétexte de la disparition d’un enfant grec, retrouvé d’ailleurs en parfaite santé, on a mis à mort un malheureux vieillard juif, voici l’affaire de Damanhour qui, grâce à l’énergique intervention de l’agent consulaire de France, a mieux tourné. Comme à Port-Saïd, l’enfant qu’on accusait les Juifs d’avoir égorgé a été retrouvé, et toute l’agitation furieuse de la population s’est dépensée en pure perle. Il est vrai que, celte fois-ci, phénomène nouveau, ce sont les représentants de l’autorité qui, ayant de leurs pouvoirs une conception loutàfait pharaonique, se sont faits les instigateurs des troubles. Pandore s’essayant au rôle de Cartouche dans cet Orient si inflammable, voilà qui est aussi bête que criminel....