Extrait du journal

Nous installons, dans la guerre commençante, un optimisme sans grimaces et nous travaillons dur. Tout est ingrat, actuelle ment, même de souffrir. On pense trop, et mal. Les heures s’éternisent, mais on espère — plus encore pour les amis partis que pour soi-même. Dans ces longues nuits cloîtrées où le silence accompagne les rêves, on. essaie de bâtir le prochain monde, celui que nous avons porté durant les vieilles années. Toutes ces forces dispersées qui ne seront peut-être pas entièrement retrouvées, toutes ces chères amitiés en danger, tous ces corps vivants pour lesquels on craint le pire c’est cela qui faisait la grandeur de la L.I.C.A., naguère, il y a quatre semaines, voilà des siè cles... Mais, plus que jamais, nous avons la foi. Plus que jamais, nous croyons à l’antiracisme. Il nous sauQuelque chemin que prennent les dialectiques officielles, quelque rai son qu’elles aient d'user d’un formu laire désuet, un moment vient où fuse, du message radiodiffusé ou...