Extrait du journal

M. Jean Letourneau est reparti dimanche pour l'Indochine, ou la situation demeure sérieuse. Le Vietmmh. après «‘être regroupe, s'apprête a donner l’assaut à Luang-Prabang ou le vieux roi du Laos, perclus de rhumatismes, entend demeurer. Cependant, le camp retranché de la plaine des Jarres tient toujours. Cette plaine environnée de hautes montagnes. couverte de forêts doit son nom a un champ d’énormes cuves monolithiques au nombre de 250 environ, d'une hauteur de 2 m. 50 a 3 rt. Elles sont légèrement enterrems dans le sol et étaient primitivement munies de couvercles qui ont tous ete jet es a terre. Qu'étaient ces jarres ? Les uns y voient des tombes, des dépôts mortuaires de cendres humaines. D'autres, des greniers a grains. En réalité on a rien trouve de significatif dans les jarres, sauf parfois un petit bouddha déposé la par quelque passant indigène. De quelle époque datent ces jarres ? Elles ont un aspect préhistorique î mais la matière de ces urnes n’est pas si dure qu'on ne puisse douter de leur haute antiquité. Les villages laotiens sont rare» dans la plaine des Jarres. La capitale de la région est une petite ville commerçante de XiengKhouang habitée par des éleveurs de bétail et des producteurs d'une marchandise, plus précieuse que l'or, l’opium, qui explique en partie l'offensive du Vietmir.ï*....