Extrait du journal

Le scrutin de dimanche a confirmé politiquement celui des élections municipales. La majorité des élus appartient aux partis de gauche. Parmi ceux-ci, les socialistes sont le plus largement représentés. Mais les communistes eux-mêmes triplent le nombre de leurs sièges. Le M.R.P. consolide ses premiers succès, mais le ballottage risque de jouer contre lui. Les perdants sont les radicaux-socialistes et les partis modérés qui, majoritaires en 1939, gardent, les premiers surtout, de solides positions rurales. Le glissement des voix (parfois même celui de candidats qui, radicaux avant la guerre, se sont présentés dimanche comme socialistes) s’est fait vers la gauche : les communistes ont bénéficié de voix socialistes et radicales, les socialistes de voix radicales et peut-être modérées, le M.R.P. de voix de droite. L’alliance paradoxalement scellée entre communistes et radicaux parait avoir égaré les partisans de ces derniers dans l’ensemble du pays, plus qu’elle n’a servi ceux...