Extrait du journal

Violons, violoncelles, altos, contre baisses et pianos chantent des airs berceurs ou gais et même le vieillot Simple Aveu de Francis Thomé que l'on aime écouter toujours puisqu'il ne manque jamais d 'éveiller sur les lèvres un sourire charmé. Et toute romance sans paroles aide si harmonieusement à déguster glaces parfumées, petits fours aux sucres multicolores, tranches de brioches ou de gâteaux, champagne qui pétille ou boissons froides! Mais, soudain, fusent quelques vocalises. Mme Kousnetzofif chante, de sa voix admirable, un brillllamt passage die La Corrida que M: N. Boborykine a écrite sur un livret de M. Henri Gain ; les applaudissements saluèrent la grande artiste. Maintenant. dans le salon, lies photographes sont rois: ils ont disposé une rangée de chaises et, tyranniquement, commandent l'immobilité à des visages rieurs et charmants; mais, soudain, lie groupe se disperse dans un bruit de rires et les conversations reprennent, joyeuses; et ce fut ainsi trois heures, trois heures qui s'enfuirent d'un. vol léger et sans bruit, tant les heures que l'on consacre à l'amitié ont d'enchantement....