Extrait du journal

Mais si l'on examine d'un peu plus près le discours prononcé à Genève par le chef du gouvernement germanique. on ne tarde pas à s'apercevoir que le projet d'une confédération européenne a pris aussitôt, dans les cervelles allemandes, une valeur concrète, précise et pratique dont il conviendrait naturellement que le Reich n'eût point à souffrir, au contraire. En un mot comme en cent, D'est le problème économique beaucoup plus que le problème politique qui a envahi le champ de la compréhension germanique. Une nation fortement organisée au point de vue industriel ne, pouvait envisager l'avenir que de cette façon et M. Stresemann n'a point manqué de donner à ses compatriotes le sentiment qu'il voyait nettement les profits possibles que les puissants groupements économiques du Reich pourraient tirer des plus rêveuses anticipations Aussi a-t-il insisté avec une particulière précision sur la nécessité qui résulterait de tels accords et dont la moindre serait une tendance vers l'unification des prix de revient....