Extrait du journal

« Que quelques rouages fonctionnassent mal, on s'en était aperçu en Italie aussi depuis longtemps, et la démission du directeur n'a pas causé de surprise. Mais il semble que, maintenant, on exagère en France à vouloir voir noir, et ce qui est pire, à vouloir démolir un Institut qui a pris de bonnes initiatives, et a déployé une oeuvre profitable, même à Genève auprès de a Commission consultative des Travailleurs intellectuels. Que le train de vie de l'Institut soit trop luxueux, que quelque apanage soit superflu, que le concours français de 2 millions sur un budget global de 3 millions soit excessif, ce sont là des inconvénients qui ne nous regardent pas directement ; mais il n'est pas douteux que la campagne parlementaire et journalistique est excessive contre une institution qui nous a été présentée comme une des plus hautes initiatives internationales en faveur du travail intellectuel, que la France a tenu vivement à avoir à Paris, et que la Société des Nations a pris sous sa protection. Nous croyons donc qu'il est plus équitable de s'en remettre aux conclusions du rapporteur de la Commission de Genève, qui attribuent le malaise momentané de l'Institut à une crise de croissance, et d'attendre à l'œuvre le Comité exécutif permanent, qui assistera et même dirigera toute l'activité de la nouvelle direction de l'Institut....