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Cote de la Bourse et de la banque, 20 juin 1910

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Cote de la Bourse et de la banque
20 juin 1910


Extrait du journal

Notre excellent confrère du Temps ayant constaté, avec les Débats, avec nous-meme, et, nous pouvons le dire, avec tous ceux qui ont eu à s’occuper de la question, que la réorganisation du marché financier de 1898 n’avait pas donné de bons résultats, il se trouve que personne n’en peut plus faire l’apologie. Dans ces conditions, nous avons or.u devoir conclure, la semaine dernière, qu’il n’v avait qu’une méthode pouvant conduire à la solution de la question du marché financier,et nous avons demandé que M. Cochery nommât une commis sion extraparlementaire ayant cet objet. Nous avons la bonne fortune de nous rencontrer avec le Temps, qui adhère à notre manière de voir. Le Temps fait donc « appel à la responsabilité de l’honorable M. Cochery. ministre des Finan ces, auteur de la réforme de 1S9S ». Nous citons : C'est en effet à lui de dire avec l’autorité que lui confère sa fonction si le marché financier, tel qu’il l’a organisé à cette époque, sous bénéfice de l'amende ment de M. Vivian! en ce qui concerne la solidarité légale des agents de change, répond aujourd’hui à la conception originaire. C'est à lui d’examiner et de décider si les détenteurs du monopole des négocia tions des valeurs mobilières cotées officiellement ont bien ou médiocrement exercé ce monopole crée et maintenu dans l'intérêt du public, si tous les règle ments que comporte ce monopole renforcé sont ob servés. Comme le disait M. Cochery dans la séance de la Chambre du 8 mars 1S9S, « le Gouvernement a une auterité très grande sur les agents de change, et il doit l’avoir, puisqu’il s’agit d’officiers ministériels ». Il peut donc leur adresser tels conseils et avis qu’il jugera convenables. Et plus loin il ajoutait : « Ce qui doit nous préoc cuper avant tout, dans [ organisation du marché, c’est d’une part l’intérêt public, et d’autre part la nécessité de donner autant d’ampleur que possible au marché de Paris. » La question de solvabilité dans l’intérêt du public a été résolue et bien résolue par la solidarité légale des titulaires des charges, et personne ne songera jamais à l’abolir, quelque objection de principe fort juste qu’elle soulève. a La question de la sincérité des cours et de la ré gularité du marché n'est pas moins importante, décla rait aussi le ministre dans cette meme séance. Il faut que le public ait la certitude que les cours auxquels sc traitent les opérations sont des cours réels, sin cères, et à cet égard l’interdiction faite aux agents de change de se livrer à des opérations pour leur compte personnel, la neutralité qu’ils doivent garder entre vendeurs et acheteurs sont la garantie même de la sincérité des cours. Il ne faut pas oublier que les rè gles les plus étroites sont prescrites pour la confec tion de la cote. Les opérations doivent se faire toutes au même lieu, pendant un nombre d’heures limité, de manière que les cours soient la résultante exacte de l’ensemble des demandes qui se produisent sur le marché. » On ne pouvait exposer, à l’époque, plus succincte ment, et en même temps avec plus de précision et plus heureusement ce que doit être un marché de va leurs bien organisé. Nous avons nous-même soutenu que le maintien du monopole des agents de change constituait en principe une garantie pour la sincérité des cours. Mais qu’est-il advenu depuis 1898 ? Ne conviendraitil pas de l’examiner V Le devoir du ministre des Finances n’est-il pas de se rendre compte si toutes les conditions imposées au marché financier sont observées ? Nous sommes de l’avis du Temps,à une nuance près. Tandis que certains estiment qu’un mono pôle d’officiers ministériels ne peut convenir à n marché financier, qu'il ne peut que donner...

À propos

Lancée en 1873, la Cote de la Bourse et de la banque était un quotidien financier qui indiquait toutes les valeurs de bourses et les différents cours. Entre 1876 et 1877, le journal publie en supplément la Semaine financière. Il fusionne avec Le Messager de la Bourse en 1879 et devient alors la Cote de la Bourse et de la banque et le Messager de la Bourse réunis. Le journal paraît sous ce titre jusqu'en 1940.

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