Extrait du journal

part MM. Beauregard et Millerand, l’urgence a été votée par A70 voix contre 71 et on a abordé la dis cussion des articles. On a adopté tout d’abord le paragraphe premier de l’article premier, ainsi conçu : <« La loi du 9 avril 1898 est applicable aux industries de l’alimentation et aux ateliers comme à toutes les exploitations industrielles, ainsi qu’aux chantiers de manutention et de dépôt. » Sur le paragraphe :! qui étend la disposition dans le délai de trois mois « à toutes les entreprises soumises à la patente, à la seule exception des professions libérales et des professions agricoles », la lutte a été vive : M. Beauregard a développé un amendement qui enlève au gouvernement le droit de fixer par décret à quelles professions s’appli quera la loi. Mais son amendement a été rejeté. Puis M. Congy a déposé un autre amendement étendant la loi à toute personne occupant un salarié, exception faite pour les marins et les ou vriers agricoles. On discutera demain sur ce point. Dans l’après-midi, séance consacrée à la loi mi litaire. Le général André a, tout d’abord, exposé pourquoi il voulait des modifications au texte du Sénat et au texte de la commission de la Chambre. Contrairement au texte du Sénat il estime que les périodes d’appel peuvent être réduites, pour les réservistes à 21 jours, et à 7 jours pour les terri toriaux. En ce qui concerne les cadres à rengager, les calculs de la commission paraissent justes au ministre ; mais il demande que sur le nombre des rengagés la loi soit impérative. Pour les élèves des écoles militaires il vaut mieux qu’ils accomplissent leur seconde année comme officiers de réservePuis nous avons eu un superbe discours de M. Jaurès qui, pour aboutir, voudrait que l’on votât, tel quel, le texte du Sénat. L’orateur socialiste n’a pas caché, d’ailleurs, que, pour lui, le service de deux ans n’était qu’une étape en attendant l’orga nisation des milices, le développement de la vie sociale devant favoriser l’esprit de coordination et de subordination nécessaire aux forces nationales. La discussion générale a été close après une inter vention de M. Guyot de Villeneuve, qui a vaine ment demandé que l’on prit l’avis du conseil su périeur de la guerre. Lundi, discussion des arti cles....