PRÉCÉDENT

Cote de la Bourse et de la banque, 6 février 1899

SUIVANT

URL invalide

Cote de la Bourse et de la banque
6 février 1899


Extrait du journal

Paris, 6 février 1899 Les conférences entre les membres du gouver nement et la commission de la Chambre chargée d'examiner le projet sur la procédure de révision n'ont encore abouti à rien de définitif. Hier, le garde des sceaux déposait sur le bureau de la commission une partie des renseignements com plémentaires demandés jeudi dernier aux magis trats enquêteurs. Ces documents ont été aussitôt examinés. Mais il manquait encore les explications demandées à trois conseillers, explications que le gouvernement attendait hier soir, et qui ont été remises ce matin à la commission. On s’attend à ce que la commission statue aujourd’hui même. Elle avait précédemment émis l’avis qu’il conviendrait de surseoir à l’examen du projet et de déférer au conseil supérieur de la magistrature l’examen des allégations produites. Mais M. Dupuy ayant insisté pour que son projet, distinct de l’enquête, fut discuté le plus tôt possible, la commission a re noncé à sa motion de sursis. Ainsi M. Dupuy trans met à la commission en même temps que son projet ce s pièces de l’enquête. On pouvait penser que les pièces étaient de nature à justifier le projet. Pas du tout. L'un et l’autre sont distincts. C’est M. Dupuy lui-même qui nous le fait savoir. On cherche alors en vain sur quelles considéra tions s’appuie le monstrueux projet du gouverne ment. On parle d’une nouvelle affaire d’espionnage sur laquelle le ministère de la guerre et la préfecture de police se refusent à donner des renseignements précis. Voici ce qu'on raconte : Entre une petite localité du département de la Loire et SaintEtienne, le courrier postal est obligé de passer une rivière sur un radeau. Or, il y a une quinzaine de jours, par suite d’une fausse manœuvre, le tilbury du commis des postes tombait à l’eau. D'eux jours après on le repêcha, on ouvrit les correspondances, dont les adresses étaient effacées, pour retrouver les noms des destinataires ou ceux des expédi teurs. Une des lettres ouvertes attira l’attention des employés. L’expédition promettait à son des tinataire l’envoi des « plans dedeux forteresses » et demandait réponse, pour « nouvelle communica tion », poste restante, bureau de la rue de Turbigo, Paris. Une surveillance fut exercée, à la suite de laquelle on arrêta un individu, descendu dans un hôtel meublé sous le nom de Durand, voyageur de commerce. Ce pseudo Durand est un nommé B..., ancien lieutenant dans un régiment d’infanterie du 20e corps d'armée, mis à la réforme il va deux ans pour inconduite notoire et dettes. Une note com muniquée par le ministre de l’Intérieur dit que ce lieutenant a été arrêté « pour avoir voulu livrer des documents qui, d’ailleurs, ont une médiocre importance ». L’affaire serait donc sans gravité. Le gouverneur général et le préfet d'Alger ont pris des mesures pour assurer l’ordre et protéger M. Rochefort. M. Lutaud a arrêté que le maire et le conseil général sont suspendus, pour avoir man qué à leurs devoirs envers la population algéroise en organisant, de concert avec l’ex-maire révoqué...

À propos

Lancée en 1873, la Cote de la Bourse et de la banque était un quotidien financier qui indiquait toutes les valeurs de bourses et les différents cours. Entre 1876 et 1877, le journal publie en supplément la Semaine financière. Il fusionne avec Le Messager de la Bourse en 1879 et devient alors la Cote de la Bourse et de la banque et le Messager de la Bourse réunis. Le journal paraît sous ce titre jusqu'en 1940.

En savoir plus
Données de classification
  • dupuy
  • rochefort
  • durand
  • lutaud
  • laferrière
  • simmer
  • max régis
  • east
  • oceana
  • paris
  • rio
  • espagne
  • transvaal
  • londres
  • new-york
  • hou-pé
  • boule
  • honduras
  • washington
  • crédit foncier
  • société générale
  • thomson
  • crédit lyonnais
  • sénat
  • la république
  • chartered
  • conseil supérieur de la magistrature