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Cote de la Bourse et de la banque, 9 mai 1887

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Cote de la Bourse et de la banque
9 mai 1887


Extrait du journal

9 Mai Nous avons dit plus d’une fois, à cette place, qu’on évitera difficilement cette an née, ou commencement de l’année pro chaine, un nouvel emprunt. Les embarras dans lesquels se trouvent aujourd’hui res pectivement la Commission du budget et le gouvernement pour établir les comptes de 1888 nous confirment dans cette opinion. Il sera de toute impossibilité de réaliser un chiffre d’économies égal à celui du mon tant du déficit réel. La part des dépenses affectée au service de la dette publique s’élève à 1..Y75 millions. Voilà une dépense à peu près irréductible. Elle absorbe environ la moitié de nos revenus, ce qui est une proportion exagérée, inquiétante, ce qui montre l’imprévoyance de la politique d’emprunts que nous avons suivie. Les dépenses les plus lourdes, après la dette, sont celles de la guerre et de la ma rine. Il y a là un total de près d’un milliard. Encore une dépense que l’on considère comme irréductible. Personne, en ce mo ment, ne voudrait toucher sérieusement aux crédits militaires. Quelles sont les autres dépenses ! D’abord la perception des impôts qui absorbe 330 millions. Sur ce chapitre, on invoquera des raisons de prudence pour ne rien retran cher. On dira que pour un ou deux mil lions d’économisés, c’est trois ou quatre millions que l’on percevra en moins pour insuffisance du contrôle et des moyens de surveillance. Il reste un total de 6h0 millions pour l’en semble des services civils, dont la moitié pour le ministère de travaux publics et pour le ministère de l’instruction publique, et moitié pour les autres ministères. Si l’on admet, ce qui est admissible, que les Travaux publics et l’Instruction publique n’ont que bien juste leur part, la compres sion des dépenses ne pourrait avoir lieu que sur un chiffre de 320 millions, et réus sit on à en obtenir 10 0/0 que cela ferait en tout de 30 à 32 millions. On est encore bien loin des 100 millions qu’il faudrait trouver pour rétablir un équilibre sincère. Dans ces conditions, il nous paraît assez probable que la commission du budget; quand elle aura bien examiné la situation, se prononcera pour une réforme de l’as siette de l’impôt, de façon a obtenir un plus...

À propos

Lancée en 1873, la Cote de la Bourse et de la banque était un quotidien financier qui indiquait toutes les valeurs de bourses et les différents cours. Entre 1876 et 1877, le journal publie en supplément la Semaine financière. Il fusionne avec Le Messager de la Bourse en 1879 et devient alors la Cote de la Bourse et de la banque et le Messager de la Bourse réunis. Le journal paraît sous ce titre jusqu'en 1940.

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