Extrait du journal

La situation du Chemin de fer de Goyaz est actuellement très obscure et donne lieu aux inter prétations les plus contradictoires. On sait que le gouvernement brésilien avait accordé à la Compagnie une garantie kilométrique trentenaire, laquelle avait été affectée au service des obligations 5 0 0. Mais les conditions prescrites n’ayant pas été remplies en temps voulu et des difficultés s’étant élevées au sujet des conditions de la cession au gouvernement fédéral des premiers kilomètres construits, la Compagnie a été déclarée déchue le 8 janvier 1920. Le gouvernement, alors, a fait savoir qu’il respecterait les droits des obliga taires et assurerait le service de leurs titres. Mais jusqu’à présent,ce service, interrompu depuis mars 1916, n’a pas été repris. Une note de l'Association Nationale des Porteurs annonce que le gouvernement brésilien vient de décider de procéder au règlement des coupons arriérés ou venant à échéance, et qu’il ne reste à déterminer que les modalités de la mise en paie ment. Selon d’autres bruits, le Gouvernement serait au contraire opposé au règlement des coupons arriérés tant qu’il n’aura pas pris possession de la ligne. D’autres annoncent un refus complet de toute garantie pour l’avenir. On ne parle plus du remboursement des titres, pour lequel on avait dit que le Brésil avait fait une remise de fonds à la banque Rothschild de Londres. C Association Nationale n’ignore certainement pas les bruits qui viennent d’être mis en circulation et il est à souhaiter que ce soit sa version qui soit la bonne. Mais la dépréciation actuelle des obliga tions, qui sont tombées au-dessous de 265 fr., mon tre que la Bourse se méfie....