Extrait du journal

PROPOS BUDGÉTAIRES Nous vivons des temps difficiles et le budget s'en ressent. Il me semble que nous ayions jamais eu un budget qui ail présenté de telles difficultés que celui-ci, que le gouvernement doit faire aboutir contre la démagogie électorale de Li Chambre. Nous voyons l'Eve Nouvelle écrire : Budget de crise, par conséquent année de vaches maigres. Eh bien ! le bon sens français proclame que les vaches maigres ne donnent pas un lait aussi crémeux que les vaches grasses : c’est dire qu’un bud get de crise ne doit pas se montrer aussi généreux qu’un budget de prospérité et que sur tous le» chapitres les dépenses doivent être sérieusement comprimées. Voilà ce que nous entendons par solutions exceptionnelles et voilà comment aurait dû être conçu le projet de budget. Mais naturellement cette œuvre, l'Eve la demande uniquement au gouvernement et à ta majorité., pendant que l'opjipsition se taillera une facile réclame électorale, par sa démagogie. Les Débat» écrivent : La Chambre, tout en réclamant des éco nomies au gouvernement, n'en accepte aucune de substantielle et vote sans dé semparer toutes sortes de dépenses dites démocratiques. Rien ne sera possible tant qu’on n’aura pas fait comprendre au pays que la seule chose - démocratique, c’est l’économie. On a vécu longtemps sur les plus-values, on a eu le tort de célébrer l’aisance de notre trésorerie, sans vouloir &e rendre compte qu’elle était due à la surcharge extrême du contribuable. Aui jourd’hui le Trésor est à bout, le contri buable aussi. Notons aussi l'avis de Figaro : Ecoutons le rapporteur général, M. La moureux, demandant à la Chambre, à propos des crédits réclamés pour des constructions d’écoles, de ne pas donner au ministre << de» crédits supérieurs à ceux qu’il pourra employer ». Ecoulons le ministre du budget demandant qu’on ne prépare (disons qu’on r.’aggrave pas) le déficit des budgets futurs... L’opposition ne s’en inquiète pas. Si elle reste la minorité dans la Chambre prochaine, elle poursuivra le même jeu. Si elle est au pouvoir, elle déclarera que ce déficit fut « l’œuvre d’un cabinet sou tenu par la droite », comme elle impute aujourd'hui les difficultés budgétaire» aux gouvernements trop faibles et à sa ma jorité trop conciliante. LE PRIX DU VEN M. Barthe, dans Actualités : Depuis le 15 juillet, le prix d’un litre de vin de consommation courante a baissé à la production de 0 fr. 80 à 1 franc. Je sais que le consommateur ne peut inté gralement bénéficier de cette marge. Cer tains vins ont été achetés par le commerce au moment où les mercuriales étaient plu» élevées et, logiquement, il faut effec tuer une péréquation, et, d’ailleurs, 10...