Extrait du journal

rure, tout au bord, et prenant le journal qui se trouvait entre les deux morceaux, elle le porta à la baronne. C’était le Times. On y lisait en plu sieurs langues, ceci : « Enfant trouvé à La Rochette, parlant anglais, route de Merch. Ecrire au journal aux initiales ; J. V. » — Y a-t-il longtemps que ce journal est en votre possession ? demande Mme d’Aravay, qui maintenant se soutenait à peine et serait tombée sans un violent ef fort de volonté. — Trois ans environ ! • — Et il date d’il y a quinze ans, mur mura la baronne se parlant à elle-même, un mois après La Rochette... J’écrirai... — Inutile, madame ; j’ai écrit moi-même ; on ne se souvient plus de rien au journal. L’homme chargé de cette correspondance est mort et plus rien n’indique la moindre trace. — D’ailleurs, j’ai les lettres ici, fit-elle, quelques lettres venues du bureau du Times. — Il n’y a rien à faire, allez ! Rien, c’était ce que la baronne se disait aussi ; tout espoir semblait encore perdu, — J’écrirai aussi songeait-elle; mais on me répondrait la même chose qu’à Marianne, sans doute. — Et c’est tout ce que vous savez ? c’est tout ce que vous pouvez me dire ? Et vous croyez qu’en échange de ce secret, je gar derai votre fils? Non! il fallait me rendre le mien pour que je gardasse le vôtre. Ma dame cherchez-le, rendez-le moi, et alors nous verrons !...