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Courrier de Saône-et-Loire, 19 avril 1905

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Courrier de Saône-et-Loire
19 avril 1905


Extrait du journal

par jour pendant 20 jours, à condition que la sociétaire ne se livre à aucun tra vail. Ainsi, dès que l’enfant est au monde et pendant les 20 jours qui suivront l’accouchement, la mère a l’interdiction de travailler, car pendant ces 20 jours, non seulement elle protège la vie de celui qui vient de naître, mais elle lui est attachée par ce lien, ce sentiment exquis et délicieux qui persistera à tra vers la vie : quand elle l’aura eu pen dant trois semaines à son sein, elle ne l’oubliera jamais. En outre, chaque mère de famille, élevant son bébé au sein, louchera au bout de 3 mois, une prime de 20 fr. et 3 mois après une autre prime de 20 fr., soit 40 fr. pour G mois. Pour celle qui I l’élèvera au biberon, la fourniture du lait j —la Société s’est assurée d’un lait pur j provenant de vaches saines — lui sera 1 faite pendant G mois à raison d’un litre | par jour. Enfin, des berceaux garnis, et i chaque fois remis à neuf, seront prêtés j aux sociétaires qui en feront la demande. Mais n’était-il pas à craindre que des ? femmes sur le point d’être mères se fis sent inscrire quelques jours avant le I terme ? Les statuts de la Concorde ont î prévu le cas et pour avoir droit à ces in: demnités, ils ont décrété qu’il fallait | faire partie de la Société depuis 10 mois I au moins. Donc, pour les sociélaires qui font partie de la Concorde depuis sa fonda« lion et qui se trouvent, en ce moment, dans une position intéressante,elles vont pouvoir, dans les premiers jours de juin prochain, profiter des avantages ci-dessus ; énumérés. Combien de pauvres mères ouvrières ] verront ainsi leur sort s’améliorer, leurs craintes se dissiper ! Assurées contre les risques du chômage forcé qu’amène la naissance, et la gêne momentanée qui . en résulte presque toujours, elles pour‘ ront élever dans de meilleures conditions leurs enfants, dont la mortalité sera, de ce fait, moindre. En ce jour où la dépopulation de la France est l’une des plus vives et des plus légitimes préoccupations des patriotes, ne semble t-il pas qu’il y ait là comme une solution de ce grave problème ? E. Favre....

À propos

Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.

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