Extrait du journal

L’heure de la vigilance Dans ces heures graves, le destin de la France se joue sur l'immense champ de bataille qui va de la mer du Nord. à la frontière cuisse. Lançant ses troupes, ses avions, tes divisions blindées, son arme ment monstrueux, l'Allemagne, dans une ruée d'Apocaigpse, cher che à faire crouler l'Occident sous le poids de ses masses fanatisées. Des épreuves nous attendent. U faudra tenir. Nous connaîtrons des hauts et des bas, inévitables dans toute guerre. Ne nous laissons ni griser par les succès annoncés, ni abattre par des revers partiels. Si, après Charleroi, en août 1914, la France avait désespéré, la ra dieuse victoire de la Marne n'eût pas été possible. Ne cr-opons cepen dant pas qu'une nouvelle victoire de la Marne nous soit due. Il fau dra la mériter, et la mériter en ré parant en toute hâte beaucoup d’erreurs. Le résultat de la bataille qui est engagée à cette heure sur la Meuse ne dépend pas seulement de la résistance de nos troupes et de la science de nos chefs militaires. La France a la conviction pro fonde et raisonnée que notre armée ne se laissera pas entamer et qu'elle couvre d'un puissant rempart le corps de la Patrie. Mais la guerre, aujourd'hui, se fait également à l'arrière. Comme en Norvège, en Hollande, en Belgique, l'ennemi tentera de nous porter des coups sournois dans le dos. C'est en désorganisant l'arrière m- estime-t-il — qu'il aurait les plus grandes chances de rompre notre dispositif de défense. Une extrême vigilance s'impose à tous les Français. Défions-nous de toute nouvelle excessive, dans un sens comme dans l'autre, et ne prêtons pas l'oreille aux rumeurs qui pourraient être propagées par l'ennemi et ses agents de l'intèrieur% en particulier par /es éléments communistes qui, on n'en peut plus douter mainte nant, sont au service de l'Alle magne. Ne croyons pas que la guerre des tierfs soit terminée. Au contraire, elle va redoubler. Tous les moyens seront utilisés par l'ennemi et ses complices, pour affaiblir notre ca pacité de résistance, (Lire la suite page 3)...