Extrait du journal

«— Le Progrès félicite M. Delorme de son apostrophe à M. Chevrier. Moi, je dis ceci : Que les interpellations de col lègue à collègue sont du plus mauvais goût, surtout lorsqu’elles sont faites avec l’insolence, la brutalité, le manque d’à-propos et de bon sens qui ont carac térisé l’incompréhensible et grotesque sortie du citoyen Delorme ; et j’ajoute que le maire se fut honoré en rappelant ce singulier orateur au respect qu'il doit à ses collègues, sans parler de celui qu’il doit aussi à la langue qu’il pré tend parler. .. — Le Progrès erre quand il écrit : « Nous avons eu le refus, par les cléri caux, du compte administratif du mai re pour l’année 1906... » M. Delucenay, qui connaît sans doute la bonne'foi de1 ses adversaires, avait pris SOitt tiè préciser le sens du vote des républicains libéraux. Ce n’est pas le compte administratif qu’on refusait de voter, c’étaient les commentaires de M. Dufèt, rapporteur, sur l’exploitation des pompes funèbres -en régie. L’excellence de la gestion du maire n avait jamais été mise en doute et, su'J- *€ bénéfice.des observations concernant les rentre*^ fonds, tous nos amis étaient d’accord pour voter des félicitations à M. Ri chard. La voilà, la vérité, mon confrère; osez donc me contredire ! Vous ne le pourriez faire qu’en refusant d’adhérer à l’évidence. Vous dites : « On sait que cette question des pompes funèbres, à laquelle il s’est attaché, est l’une de celles qui ont le. plus vivement touché.' les curés et l’on comprend que leurs amis s’en préoccupent avec un zèle qui restera négatif, espérons-le 1 » Le voilà bien, votre petit plat favori, le curé ! vous ne manquez pas une oc casion d’en faire manger un peu à vus lecteurs ; et ça revient si souvent que vous devez profondément les dégoûter. Veuillez maintenant reconnaître avec moi que les curés, à Chalon du moins, n’ont été guère atteints par le monopole; et que, au surplus, nous considérons de notre devoir de défendre dans leurs droits tous les citoyens français, qu’ils soient curés ou non ; tandis qu’il suf fit à vos veux d’être curé pour mériter de subir toutes les injustices et toutes les avanies, t Voyez-vous, nous sommes ré publicains, tolérants, respectueux des croyances de tous, et vous, je vous le démontre bien, vous n’êtes rien de tout cela. — Si vous vouliez voir les choses comme elles sont, vous n’auriez pas, à tant d’autres erreurs, ajouté encore cel le-ci que nos amis ont voté en fin de séance le compte administratif parce qu’ils se sont rendus compte de ce qui les attendait dans le public si les ser vices municipaux venaient à être inter rompus par suite de leur équipée. Non, les républicains prenaient allègrement la responsabilité de leurs votes et ils ont approuvé le compte administratif tout simplement et uniquement parce que M. Duret avait consenti à ajouter un paragraphe spécifiant que ses ré...