Extrait du journal

sous les ordres du général comte Defrance. Arriva l’immense désastre de Waterloo, et le général Brunet Denon remit son épée au fourreau. Plus tard, sous la monarchie de juillet, il fut l’un des députés de l’arrondissement de Chalon. Voilà les hommes honorables qui sont désignés à nos suffrages ! Nous n’ajouterons que quelques lignes. On parle tout bas d’indifférence. On va même jusqu’à pro noncer le mot abstention. Nous ne pouvons croire à de telles rumeurs ; elles doivent être sans fonde ment. S’abstenir !... mais ce serait conspirer contre nous et contre notre avenir ; ce serait abandonner notre œuvre, ce serait commettre une désertion, manquer à l’accomplissement d’un devoir. Au 20 décembre, nous avons acclamé le pouvoir qui nous sauvait, mais n’allons pas nous imaginer que ce qu’il a fait pour nous, il l’achèvera sans nous. La plus forte volonté, la plus généreuse in telligence ne peuvent rien sans les bras qui l’exécu tent. Voulons-nous, oui ou non, les bienfaits de la situation nouvelle ? Voulons nous qu’elle apporte à nos industries, à notre commerce , à notre travail les développements que nous lui demandons. Alors, il faut, comme on l’a dit, vouloir cette situation dans toute sa force; tout ce qui peut l’affaiblir nous affaiblit aussi, tout ce qui conspire contre elle par l’inaction aussi bien que par la violence, conspire contre nous et contre nos intérêts. Le gouvernement, que nous avons fondé, de mande notre appui. Cet appui, nous ne le refuse rons pas, mais, comine'au 20 décembre, nous nous lèverons et marcherons ensemble au scrutin, car , comme au 20 décembre, nous voterons encore pour Louis-Napoléon en votant pour les candidats qu’il recommande à nos suffrages. Félix Sordbt....