Extrait du journal

Versailles, 25 avril. Un annonce que ce matin, le fort d’Is- j sv, bombardé avec énergie, est à peu I près désemparé. Du côté de Neuilly, les j batteries des insurgés répondent à peine } au feu de Courbevoie. L’attaque est vive, 1 très vive aujourd’hui. Hier, on pensait j 'gue l’attaque décisive serait donnée, ] mais, par suite de circonstances particu- ; lières, le contre ordre a été donné. Hier j soir, à minuit, le tocsin sonnait dans Pa ris, à toute volée : Que se passait-il ? Il est difficile de le dire ; mais il est proba ble que ce n’était pas sans quelque gravité. Peut-être même ces incidents intérieurs n’étaient-ils pas sans quelque connexité \ avec le contre ordre donné. A l’heure qu’il ; est, la canonnade redouble d’intensité sur : le fort d’Issy. Les députés de Paris ont délibéré à plu- j sieurs reprises s’il ne conviendrait pas j que plusieurs d’entre-eux se rendissent à i Paris pour intervenir au besoin et pré- ■ venir autant que.possible les catastrophes | dont la capitale est menacée. Aucune dé- \ cision définitive n’a été prise. Deux dé- j pûtes sont allés à Paris hier ; ils ne sont * pas encore de retour, mais on les attend i aujourd’hui et, selon le rapport qu’ils fe- j ront, on se décidera. î La « gauche modérée » se réunit ce soir à la mairie de Versailles. Versailles, 23 avril. I L’armistice, consenti de part et d’autre pour permettre aux habitants de Neuilly de sortir de leurs caves et aller ailleurs cher cher une retraite et emporter leurs objets les plus précieux ou les plus nécessaires, a eu lieu aujourd’hui de 9 h. du matin à 5 h. du soir. Voici, à ce sujet, les détails que publie le Gaulois : « Les habitants de Neuilly et de Cour bevoie qui, depuis plus de huit jours, vi vaient renfermés dans leurs caves, ont...