Extrait du journal

— Il y a, autour de vous des anneaux de fer scellés dans les.murs ; attachez-y solidement les prisonniers. Surtout redoublez de précautions à l’égard du sire de Coucy ; liez cet enragé, ce forcené, de manière à ce qu’il lui soit impossible de remuer ni jambes, ni bras, ni tête î Au bout de dix minutes, toujours penché sur cette espèce de gouffre, il reprit : — Est-ce fini ? — Oui, mayeur, répondit un des miliciens. — Bien !.. remontez. On plaça l’échelle dans l’ouverture, et les dix miliciens sortirent du cachot. Fortin cria alors aux prisonniers : — Maintenant, exécrables scélérats, nous allons vous juger 1 Puis, il fit retomber la trappe au-dessus de leur tête, s’assura que l’énorme cadenas qui la fermait, offrait toute garantie de solidité, et il mil la clef de ce cadenas dans sa poche. Tous ces soins étant accomplis,fil se tourna vers Gilbert, et lui dit, sans le regarder, et d’un air quelque peu ran cunier : — Centenier, je t’ordonne de rester ici avec tes hommes, et d’exercer de tous côtés ta vigilance.... Tu répondras sur la tête des prisonniers placés sous la garde! Le jaloux Forlin-l’OEil-d’Aigle était bien aise de saisir cette occasion d’empêcher Gilbert de retourner auprès du roi, tout en s’efforçant toujours de mortifier par le ton d’aua torité qu’il prenait envers lui; mais le centenier, avec s-...