Extrait du journal

versement comment elle désire être gouvernée, nous redoutons qu’on ne sacrifie trop aux inquiétudes et aux embarras d’une situation passag. ùrei* • N°lls trouvons qu’il serait fâcheux et malhabile de donner pour but exclusif aux électeurs la solution immédiate de la question romaine. Qu'on y songe, en effet! il s’agit, pour la nation, non pas de tirer la diplomatie d’embarras, en répondant par oui et par ion à une question déterminée de politique extérieure, sur un appel spécial, mais bien de se choisir des mandataires, qui doivent rester, pendant une assez longue période, armés de ses pleins pouvoirs, et qui peuvent, par leur fermeté de caractère et leur courage civique, devenir les gardiens incorruptibles de la sécurité des citoyens et les promoteurs de la liberté. En six ans, nous l’avons assez de fois éprouvé, bien des questions nouvelles peuvent surgir, et la question du temporel a mille fois le temps d’être résolue et même oubliée. Au lendemain de la convocation de la nouvelle assemblée, un vote par assis et levé fournira, si l’on veut, cette solution, poursuivie avec une hâte si lente. C’est l’affaire d’une séance, peut être de deux. Nous sommes prêts à en accorder dix, pour ce que les députés français ont eu dans leur temps la réputation d’être grands parleurs. Mais ces dix séances terminées, le vote décisif obtenu, la question enterrée, tout sera-t-il fini? Nos mandataires auront-ils terminé leur mission? Ne leur resterait il qu’à s’endormir dans la béatitude pour une éternité de six ans? Et si, comme nous en sommes assurés, ils doivent avoir encore après cela une tâche grave et délicate à accomplir, que nous servira pendant ces six années qu’ils aient commencé par voter pour ou contre l’occupation de Rome?...