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Excelsior, 5 mars 1934

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Excelsior
5 mars 1934


Extrait du journal

C'est au neuvième siècle que ces cavaliers venus des pentes de l'Oural, peut-être apparentés aux Huns, débouchèrent par les défilés de Verecke et de Transylvanie, dans les vastes plaines danubiennes, protégées de forêts montueuses et de marécages, où leur chef Arpad les fixa. On ne peut rêver plus d'allure à une dynastie qu'à ces Arpadiens. Casvadiers, chefs de chefs, toujours les premiers, toujours conducteurs d'hommes dès qu'on les voit monter de la légende à l'Histoire, leur origine plonge au fond des horizons immenses de la vie nomade, jusqu'au jour où, dressant leurs lances au-dessus de la horde, ils l'arrêtent pour en faire un peuple. Cependant les Magyars n'arrêtèrent pas cet élan d'ouragan humain qui les avait lancés des confins de l'Asie, sans se faire redouter par leurs incursions jusqu'en Provence et en Bourgogne, jusqu'aux alentours de Rome et de Constantinople. Mais tandis qu'Attila et tant d'autres chefs barbares disparaissaient comme des vagues dans le sable. les Hongrois furent assez bien inspirés pour se replier à temps sur leur territoire. Et ce peuple qui, au neuvième siècle, avait incendié Pavie et se faisait redouter comme un danger pour l'Europe, devint par une transformation rapide son plus ferme soutien, son cran d'arrêt contre les invasions nouvelles. Davantage, le roi Saint-Etienne tourna pour toujours la Hongrie vers la latinité. L'influence" de Constantinople était encore grande et l'effet eût été bien différent sur les destinées de l'Europe si ce souverain eût embrassé la civilisation et la religion byzantines mais c'est du pape français Sylvestre II qu'il voulut recevoir, en l'an 1000, cette fameuse couronne que tous les rois après lui, toutes les dynasties après L1 sienne ont toujours portée à l'exception de Joseph II, « le roi sans chapeau », couronne qui est encore conservée comme le signe de l'Etat au palais de Budapest....

À propos

Fondé en 1910 par Pierre Lafitte, LExcelsior constitua de son temps une petite révolution à l’échelle de la presse française. Journal quotidien mais construit sur le modèle des hebdomadaires illustrés, Excelsior offrait à son lectorat une trentaine de photographies par numéro, imprimées sur un papier de première qualité. Si le journal ne fut pas un  franc succès commercial, il poussa de nombreuses autres publications à publier de plus en plus de photographies dans leurs pages.

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