Extrait du journal

Petits faits. — Une lettre de M. Mu tel, direc teur au séminaire des missions étrangères publiée dans les Missions catholiques, contient le récit d’un nouveau désastre en Cochinchine. Un typhon vient de renverser la plupart des cases élevées sur la presqu’île de Qui-Ahon pour abriter les malheureux chrétiens relugiét. Les voilà sans ressources et exposés à toutes les intempéries. — M. Louis-Auguste Donnai, us brillant jeune homme qui étudiait la médecine depuis quelques temps, vient de mourir à I*r»ris, victime de son dévouement. Il a été emporté par une lièvre lyphoide dont il avait contracté le germe dans les hôpitaux. M. Louis Donnai est le fils de M. Léon Donnai, conseiller municipal. — Dans une de ses dernières audiences, la cour d'assises d’Eure-ét-Loir, a condamné aux travaux forcés à perpétuité le nommé Augustin Julien Oanais, âgé de 32 ans, cantonnier à La Chapelle Royale, qui a tué sa femme et qui a arrosé son cadavre de peirole pour le faire disparaître. — Les journaux «le Lyon annoncent qu’on a arrêté à Lyon, prénommé nommé Morel, qui vivait eu bon et placide bourgeois, après s’être retiré du commerce avec trois ou quatre cent mille francs. Seulement, ce commerce que Morel avait lait un peu partout, consistait en ceci : il se faisait expédier, sous un faux nom, par les négociants en gros, une certaine quantité de marchandises. Il s'em pressait de les vendre — sans les payer naturellement, — et disparaissait sans donner son adresse. Dans sa « longue et laborieuse » carrière, Jean Coquet,—c’est son véritable nom, n’a pas pris moins de cinquante faux noms ; il avait été déclaré en faillite plusieurs lois, et il a contre lui quinze mandats d’ar crêt. Il était recherché depuis|t8'7.—Voici, d’après le Pay*de Cous, quelques détails sur le naufrage du Gustave, du port de Saint-valéry. Ce bateau se trouvait, mercredi dernier, à 30 milles de Scarborough; il lou voyait depuis deux jours, quand il fut pris dans un tourbillon de vent qui emporta toutes ses voiles, moins le petit for. A ce moment, la mer était .«tireuse, et l’équipage était en danger. Le capitaine Faudeux se laissa dériver jusqu’en rade, où il jeta l’ancre. Puis, pour demander la canot de sauvetage, il brûla des torches de paille imbibées de pé trôle. On lui répondit de la terre par deux fusées et un coup de canon, pour lui faire comprendre qu’on allait se porter à son secours. Le canot de sauvetage essaya de sortir du port, mais la mer était tellement mauvaise, qu'il fut obligé de rentrer, et ce n’est qu’à 6 heures du matin qu’il put venir prendre l’équipage du (iustave. Nos pauvres marins passè rent ces quelques heures dans une anxiété facile à comprendre. Le bateau a été visité par une commission composée d’un maître charpentier, du receveur des douanes, du consul français et du chef du bureau Veritas, et II a été condamné. L’opération du sauvetage dn matériel est entre les mains de la douane de Scarborough Nos marins ont perdu tous leurs effets ; ils ont dû s’embarquer hier pour revenir en France par Dieppe. —Une noce qui banquetait, ces jours derniers, fort joyeusement ( fiez un marchand de vin du boulevard de Charonne, à Paris, s'est trouvée soudain dans la plus comique des détresses. Depuis 9 heures du matin, des cour nés de ii Société coopérative avaient transporté, de la mairie à l’église, de l’église ail bois de Vincennee, les invités dont la joie ne tarissait pas. Le soir, le...