Extrait du journal

« Il faut une forte armée pour conduire le siège et une autre forte armée pour conduire les opérations de campagne extérieure que le noble comte désirerait voir cm reprendre. Une grande prudence est nécessaire pour faire marcher l’armée en Crimée, et, à supposer môme que l’on clous les moyens de transport par terre , il est Irès-difficilo de se procurer l’eau et le fourrage nécessaires. Mais s’il fallait néanmoins que l’armée de campagne entreprît quelque mouvement, elle le ferait avec plus de facilité que précédemment. quant à l’Asie, la Turquie est en létal de s’y maintenir , et il y aurait bien des difficultés à faire venir les troupes de la reine, comme le voudrait le noble comte, là où sont les Russes. Si l’opinion publique nous prépare, comme on l’a dit, une épreuve pour le mois de novembre , nous subirons celte épreuve avec confiance , forts de notre conscience. Car s’il fallait que nos troupes passassent un nouvel hiver en Crimée, nos précautions sont si bien prises qu'elles se trouveraient à l’abri des difficultés et des inconvénients subis à une autre époque.»...