PRÉCÉDENT

Gazette nationale ou le Moniteur universel, 1 novembre 1842

SUIVANT

URL invalide

Gazette nationale ou le Moniteur universel
1 novembre 1842


Extrait du journal

Les remboursements demandés se sont élevés à la somme de 599,000 fr. — Le 1 Ie régiment de ligne vient de quitter Paris ; il est allé remplacer le 39” de la même arme au camp du mont Valérien. Ce dernier régiment va tenir garnison à Valen ciennes. Le 10* de ligne fait aussi ses préparatifs pour aller établir sa résidence dans la garnison des fortifications ; il va au camp d’Ivry remplacer le 65* de ligne. Deux nouveaux régiments sont attendus des départements à Paris; ce sont les 47e et 62e régiments de ligne. L’un de ces corps vient de Marseille. DEPARTEMENTS. — On écrit de Beruay, 28 octobre : Quelques désordres ont eu lieu aujourd’hui dans notre ville. Des ouvriers rubanniers des diverses communes voisines s'étaient tendus ici en assez grand nombre et stationnaient, dès le matin, dans les rues île la ville et sur la place Royale. De leur côté, des fabricants y étaient venus également pour lâcher de les calmer. Le préfet, qui s’était rendu sur les lieux, leur parla dans ce sens, ainsi qu’un des fabricants; mais toutes les exhorta tions furent inutiles. Le rassemblement stationna jusqu’à quatre heures et demie du soir, en réclamant à grands cris l’augmentation du tarif. Cependant la nuit approchait ; des menaces violentes étaient proférées par le rassemblement contre les fabricants, qui n’osaient sortir. Tous les moyens de persuasion avaient été inutilement employés. Le préfet lit donner l’ordre à vingt gendarmes de marcher en avant, avec le sabre dans le fourreau, po r dissiper l’attroupe.lient. Alors les ouvriers, refoulés, at taquèrent à coups de pierres et de bâton les gendarmes, dont quelques-uns furent blessés. Le préfet s’avança pour sommer une dernière fois les ouvriers de se retirer. Cette démarche resta aussi inutile que les précédentes; il fallut nécessaire ment repousser la force par la force. Six ouvriers ont été blessés dans le mouvement en avant opéré par les gendarmes. L’état d’aucun d’eux ne présente de gravité. Ce désordre n’a pas eu de suites. Tous les ouvriers se sont retirés dans leurs diverses communes. La cour royale de Rouen a évoqué cette affaire. — On lit dans le Sud de Marseille, du 28 : Hier matin, M. le ministre des travaux publics, accompagné de M. le préfet des Bouches-du-Rhône, après avoir visité la Consigne, s’est embarqué sur le Lycurgue, où l’alten laient déjà MM. les membres de la chambre de commerce et de l’inten dance sanitaire. A sept heures précises, le Lycurgue a levé l’ancre et s’est dirigé vers le port du Frioul, où M. Teste est descendu; après la visite du lazaret, le Lycurgue s’est dirigé sur la Ciotat, où l’on est débarqué à onze heures. .AL le vice-amiral Baudin, arrivé de Toulon sur le bateau à vapeur le Phaéton, a reçu S. Exc. au débarcadère. Le ministre a visité dans tous leurs détails la magnifique usine et les chantiers de construction de M. Benet; les forges, les fonderies, les ateliers d’ajustage, qui ne le cèdent en rit n aux plus beaux établissements anglais, ont intéressé au plus haut point le ministre cl tous les ingénieurs présents. Malheureusement le temps a manqué à M. Benet pour faire fonctionner sous les yeux de M. Teste une machine à vapeur admirablement simplifiée, pour laquelle cet habile industriel a obtenu un brevet d’invenlion, et qui doit apporter une amélioration immense dans l’emploi de la vapeur. A une heure, le ministre, AL le vice-amiral Baudin, MAI. les préfets des Bouehes-du-Bhôneet des Basses-Alpes, se sont rendus au chantier de construction pour assister au lancement du bateau à vapeur l’Egyptus, de 220 chevaux, destiné aux voyages di rects de Marseille à Alexandrie. An moment où cette masse imposante s’est ébranlée, le môle a retenti du cri unanime de vive le Roi! A une heure et quart, M. le ministre est parti pour Marseille avec M. le préfet par la voie de terre; AL l’amiral Baudin, invité par M. le président de la chambre de commerce à assister au banquet que la chambre a offert à Al. le ministre, est arrivé hier soir à Mar seille sur le Phaëton, en même temps que le Lycurgue rame nait la nombreuse société qui avait accompagné M. Teste à la Ciotat. Sur les chantiers de MM. Benet, à côté de la cale mainte nant vide de l’Egyptus, s’élève l’Osiris, de la même force, et destiné aux mêmes voyages. L'Osirit sera bientôt mis à la mer; l'Ajaccio qui doit faire le service de Marseille en Corse, est également fort avancé dans sa construction. Dans le port, se trouve le Thémistocle, de 220 chevaux, construit à Toulon et qui vient prendre ses machines. — AL Paillarl, ancien député au conseil des anciens et au corps législatif, directeur honoraire de l’enregistrement et des domaines, chevalier de la Légion d’honneur, est décédé à Chartres, le 26 octobre, dans sa quatre-vingt-neuvième an née. — On écrit de Troyes, le 29 octobre : Hier vendredi, mal gré le temps le plus défavorable, a eu lieu la cérémonie de la pose de la première pierre du pignon sud rie la cathédrale par Alsr l’évêque de Troyes. Des tentes avaient été élégam ment dressées pour recevoir les assistants. Les autorités ci viles et militaires du département étaient présentes. M"r l’archevêque a prononcé un discours dans lequel il a remercié le ciel de lui avoir permis de présider encore, mal gré son âge, à celle touchante cérémonie. Il a exprimé des remerciments au concours empressé que M. le prefet et les autorités de la ville de Troyes ont bien voulu piéter à l’ac complissement de la restauration de cette partie de la cathé drale. Il a adressé à la Providence des actions de grâce de te que la chute des matériaux détériorés n’avait pas occasionne d’accident malheureux, et il a demandé à Dieu que ces tra vaux s’achevassent sans que l’on eût à en déplorer aucun. Après ces paroles tout évangéliques, monseigneur a pro cédé à la pose de la première pierre. Sur une plaque de cuivre était gravé ce qui suit ; « L’an de grâce 1842, ce jour 28 octobre, « Sous le règne de S. M. Louis-Philippe 1er, Roi des Français, « Sous les auspices de M. Martin (du Nord), ministre de la justice et des cultes, « A été posée la première pierre du pignon sud de l’église cathédrale Saint-Pierre de Troyes, « Par M«r Jaeques-Louis-David de Seguin des lions, 95* évêque de Troyes, « Assisté de MM. les vicaires généraux, accompagné de MAI. les membres du chapitre, de ceux de la fabrique, ainsi que de MAI. les curés et vicaires des diverses paroisses de la...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

En savoir plus
Données de classification
  • benet
  • baudin
  • teste
  • martin
  • valen
  • alfred philibert
  • lacrampe
  • françois
  • paris
  • marseille
  • troyes
  • toulouse
  • nantes
  • soissons
  • lyon
  • villemain
  • toulon
  • saumur
  • département de l'instruction publique
  • conseil royal de l'instruction publique
  • école des beaux-arts
  • faculté des lettres
  • école primaire supérieure
  • collège royal
  • département de l'intérieur
  • école élémentaire