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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 2 mai 1834

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
2 mai 1834


Extrait du journal

pas pour gage la haute juridiction devant laquelle ils » sont aujourd’hui renvoyés ? Les pénibles devons que » l’exercice de cette juridiction impose à la chambre j » des pairs, ne sont heureusement rti au-dessus de ses j » forces , ni au-dessus de son courage ; elle en a mesuré j » l’importance dans toute son étendtib, et la fermeté avec : •» laquelle elle saura les remplir sera constamment alliée » (qui oserait en douter?) avec la scrupuleuse équité qui » est de son essence , et dont elle ne peut jamais se » départir. » Qu’il me soit permis en terminant, de reporter, Sire, les pensées de Votre Majesté sur la satisfaction quelle doit ressentir en voyant à quel peint les sacrifices qu’elle s’est imposés étaient nécessaires h la France, étaient commandes par ses plus pressa h s besoins. Vous pou vez vous rendre compte aujourd’hui de Unis les maux dont vous l’avez préservée, le jour où , consentant à renoncer aux douceurs de la vie privée la plus digne d’envie , vous avez pris l’engagement do vous livrer sans relâche aux soins si laborieux } si multiplies, dont le rang suprême où vous avez <6ù" monter est inces samment assiégé. » Le Roi a répondu : « Si quelque chose peut me consoler de tout ce que » mon cœur a souffert, surtout dàas ces dernières cir» confiances, c’est le nouveau téf&èiguage que la cliam» bru des pairs m’apporte de l’appréciation qu’elle fait » de mon dévouement et de son utilité pour la uMicn. » J’ai senti , comme vous , que ce serait contre la » royauté constitutionnelle que seraient dirigées les at» laques de ceux qui veulent replonger notre patrie » dans les maux qui l’ont si long-tems atlligéc, et dont » mon premier objet a toujours été de ia préserver. » Je m’y suis consacré tout entier. Mes efforts, sou» tenus par les vôtres et par le dévouement de la garde » nationale cl de l’armée, ont déconcerté ces coupa» Lies desseins. Espérons seulement que la continua» lion de ces succès ne coûtera plus à la France » des pertes aussi sensibles que celles que je dé» plore avec vous. J’en étais trop aflligé pour pou» voir accepter aujourd’hui des réjouissances publiques, » mats je n’ai pas voulu me priver d’entendre l’cxprcs» si ou de vos sentiment. Ceux que vous venez de me » manifester font déjà mon bonheur, et j’accepte l’es» pérance qu’ils feront un jour ma gloire. » Discours de M. Dupin, président de la chambre des députés. « Sire , » Si lu recommandation expresse qu’en a fait V. M. ne permet pas de se livrera des manifestations d’allégresse, votre fêle n’en sera pas moins marquée par les actes les plus agréables au cœur du Roi, par des actes de bienfai sance qui attestent la bonté du caractère français, par 1 exposition des produits de l'industrie et de la richesse nationale, que tous vos efforts tendent à encourager, et par la négociation d’arrancemeac^ui, en préparant une heureuse solution aux affaires de la Péninsule, ri •vien dront pour la France un nouveau gage de paix et de sé curité. » En faisant des vœux pour votre bonheur et celui de votre royale famille , la chambre, Sire, vous adresse aussi ses adieux Une autre va venir, qui ne l’empor tera pas su." nous en patriotisme, en loyal dévouement. Puisse cette chambre, organe sincère de l’opinion publi que courageusement exprimée , avoir à traverser des situations moins difficiles que nous ! Puissc-t-vllo surmonter les exigences et l’excitation des partis, et con courir efficacement, avec le Gouvernement de V. M., à procurer 1 apaisement et la conciliation des esprits î » Sire, une chambre fidèle n’aide pas seulement la Couronne par des votes de subsides ; elle l’appuie sur tout par l’ascendant moral qu’elle exerce sur le pays. Elle sert le Gouvernement par ce qu’elle lui accorde, et quelquefois aussi par ce qu’elle fait refus ou difficulté de lui accorder ; car c’est seulement ainsi qu’elle peut entre tenir au sein de la nation l’opinion nécessaire, que les droits du pays sont compris et que ses intérêts sont dé fendus. » La force immense qui en résulte, Sire, sc retrouve dans l’œuvre commune des lois : elle accroît leur em pire sur l’esprit des citoyens ; elle assure l’obéissance, et tourne au profit d’un trône dont l’affermissement et la grandeur sont l’objet constant de tous nos vœux. » Le Roi a répondu : « 11 m’eût été bien pénible de ne pas recevoir aujour» d’hui la dernière expression des vœux de la chambre » des députés. Elle sait combien je les ai appréciés » dans le cours de ses grands et honorables travaux. » Elle sait combien j’ai toujours recherché le concours » que j’ai trouvé en elle, et qui seul pouvait nous prêter » cet appui mutuel sans lequel aujourd'hui, ni le Trône, » ni aucune autre de nos institutions ne pourraient être » efficacement défendus. C’est, comme vous l’avez bien » dit, celle force morale que nous recevons de nos ins» Ululions, et de la chambre ries députés en particulier, » qui peut seule donner à la France les moyens nvees» saires de comprimer les factions qui cherchent à la » déchirer. Leurs dernières tentatives, quelle que soit la » douleur qu’elles nous aient causée, doivent cire pour » elles-mêmes, comme elles le sont pour nous, un gage » certain de leur impuissance. Toujours déçus dans » leur attente, les perturbateurs doivent enfin roron» naître que les agitations qu’ils fomenteht, ne font » que fatiguer et irriter la nation, que la France a » la forme volonté de conserver ses institutions dans » toute leur intégrité, et que si nous avons à gémir » sur les maux que ces criminelles tentatives entrai» nent h leur suite , au moins nous avons la consola» lion de voir nos institutions refleurir, et sortir de ocs » pénibles luttes plus fortes et plus vigoureuses qu’elles » ne l’étaient auparavant. » Vous savez que, tout dévoué à mon pays, je n’ai » jamais eu d’autre but que celui d’assurer le triomphe » de la liberté, le règne (les Vus et cotte sûreté pu...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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