Extrait du journal

— Comment, pour voir?... Pour voir quoi ? „ — Oui, pourquoi ne te marierais-tu pas? — Votre volonté... — Hein? — Votre désir... — Qu’est-ce que tu me chantes ?... Tu vas me faire des phrases. Je pense à te marier ; si lu neveux pas, n’en parlons plus. — Je n’ai pas refusé. — Veux-tu essayer? — Ça m’est égal. — Et moi, cela me ferait plaisir. — Dame ! voir marier les autres ou se marier soi-môme, ce n’est pas la même chose. — Je comprends bien. Je voulais seule ment savoir si tu avais une objection ma jeure contre le mariage. — Non. — Voici. J’ai un ami qui habite la Tou raine. — Très-fertile, par là. — Ne m’interromps pas. C’est le m*quis de Valmer. Tu l’as vu à Paris cet hiver. — Je me rappelle. — Nous avons causé de toi... Il a une fille de dix-sept an?,élevée sous l’aile mater nelle... un cœur neuf... un ange. — Vous avez vu les ailes ? — Je ne la connais pas, c’est son père qui me l’a dit. Valmer est père. Le plus court est d’y aller voir toi-même. —-C’est loin. — On aurait bien amené l’ange à Paris, mais il vaut mieux que tu la voies dans son cadre... Une provinciale à Paris est impos sible... Une fois ta femme, si elle te plaît, son éducation sera bientôt faite. — Et si je ne lui plais pas? — Toi? — Oui. — Fut impertinent, qui fait le modeste. —-On ne sait pas. 1 — Tu verras bien... Tu connais le blason . •— Assez bien. — Valmer cultive avec amour les arbres...