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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 5 avril 1855

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
5 avril 1855


Extrait du journal

Hier a eu lieu, à Roissy, le concours général an nuel d’animaux tic boucherie. Malgré l’incertitude du temps, les agriculteurs, 1rs propriétaires et les éleveurs n’avaient pas fait défaut à cette solennité, qui offrait d’ailleurs à leur admiration les plus ma gnifiques produits rie l’industrie rurale. Toutes les régions étaient représentées au concours. 172 animaux de l’espèce bovine, 320 moutons ré partis en seize lots, 21 veaux et 55 porcs ont été soumis à l’appréciation du jury. ('<»> chiffres se rapprochent à très peu près rie ceux rie l’année dernière ; mais ce qui distingue l’exhibi tion de 1855 entre toutes celles qui l’ont précédée, e'e?t l’excellente conformation ries sujets exposés, ainsi que la précocité et la perfection de leur en graissement. • Jamais la catégorie rie trois ans n’avait été aussi nombreuse que cette année, et il est à remarquer (jue l’aptitude à un engraissement précoce n’est plus aujourd’hui le monopole des races étrangères. La contagion de l’exemple a gagné nos éleveurs, ils ont marché courageusement vers le but que s’étaient proposé avant eux leurs émules d’outre-Mimche, et l’on peut dire que le succès le plus éclatant a cou ronne leurs efforts. En effet, et c’est là le fait sail lant du concours, on remarquait, dans les jeunes bœufs, deux choletais de 26 et 28 mois, trois charolais, l'un de 27 mois, l’autre de 32, et le troisièmes de 36 mois. Tous ces animaux étaient de race pure, et dans un état remarquable d’engraissement. A une heure, M le ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics est arrivé sur le champ du concours, accompagné de M. le préfet de. Seine-et-Oise et du maire de Roissy, de M. Monny rie Mornay, chef rie la division de l’agriculture ; de M. Yvart, inspecteur général des écoles vétérinaires, président du jury, et rie M. Lefebvre de Sainte-Ma rie, inspecteur général rie l’agriculture, commissaire général du concours. M. le ministre a parcouru toutes les parties de l'exhibition, et a témoigné à différentes reprises toute la satisfaction que lui faisait éprouver la vue des beaux animaux exposés sous ses veux. A deux heures a commencé la distribution sous la présidence de M. le ministre, qui avait à ses côtés un grand nombre de notabilités appartenant au Sénat, au Corps législatif, au conseil (FEtat et à l’a griculture. A deux heures, la séance étant ouverte, M. le mi nutée s’est exprimé en ces termes : « Messieurs, « L’institution du concours de Poissv remonte à 1843. « Dès celte époque, les bœufs vieillis au travail ne suffisaient plus à la consommation, et la valeur de la laine était une rémunération incomplète pour l’é leveur du moutons. « Il devenait donc nécessaire de s’occuper d’une manière toute so ciale de la production de la viande «le boucherie, ci par conséquent de Ja multiplica tion, de 1 éducation de ces races précieuses, qui ont été pour l’Angleterre, depuis la fin du siecle dernier; une source de bien-être et «le richesse. Aussi les re coin pe mes les plus ‘considérables furent-elles, dès l’origine, destinées aux jeunes animaux. u Cette institution devait, comme toutes les idées bonnes et judicieuses, recevoir les plus heureux et les {dus rapides développements. « Lu 1850, elle est généralisée par la création de concours régionaux, dont relui de Lyon en 1847, celui de Bordeaux en 1849 avaient fait pressentir l’utilité. t « Ces concours font substituer, pour les bœufs, le classement par régions au classement par races* qui avait été établi eu 1847, « I n prix d honneur est créé pour le bœuf le plus parlait entre tous ceux primés au concours. « D'autres prix sont attribués aux deux plus belles bain les de bœufs composées de quatre animaux au moins. Ou encourage ainsi, et les produits d’une beauté exceptionnelle, et l’ensemble d’une bonne éducation. « Bientôt, les veaux et la race porcine sont admis a concourir ; les producteurs de moutons obtiennent aussi leur prix d’honneur. « Les études sut* le rendement des animaux pri més dexieiment plus minutieuses et plus approfon-...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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