Extrait du journal

Des journaux du soir déclarent qu’ils n’ont pas inséré le discours d’Alibaud d’après une défense formelle qui leur en aurait été signifiée. 1 Le fait n’est pas exact. Un agent de l’autorité s’est en effet présenté dans les bureaux des journaux du soir pour engager leurs rédacteurs à s’abstenir de la publication d'un discours qui portait les caractères de la plus odieuse provocation. Mais aucune sommation n’a été faite qui {misse autoriser les imputations d'illégalité dirigées con tre 1 administration, dont la seule intention était de s’a dresser aux sentimens de haute convenance qu’elle ai mait à supposer dans les rédacteurs de ces feuilles. Los personnes attachées h l’ambassade de Sardaigne , qui accompagnaient S. E. M. le marquis Rrignole-Sale, ambassadeur de S. M. sarde, à l’audience publique du Roi, où cet ambassadeur a remis , au palais de Neuilly, ses lettres de créance , sont : M. le comte Crotti de Costigliolc , conseiller d’ambas sade ; M. le baron de Livet , secrétaire ; et M. le chevalier * de Nasi, attaché. La gabare l'Indienne, capitaine Delmotte, lieutenant de,vaisseau, est arrivée à Toulon le 8 juillet. Ce bâtiment vient de Tunis. 0:i lit dans le Journal du Havre : Nous avons sous les yeux !c discours que le gouverneur de la Martinique 0 prononcé le 28 niai dernier, à l’ouverture tic la session du conseil colonial, et 1» réponse du conseil à ce discours. Nous éprouvons un véritable plaisir à reproduire le premier de ces ducutnens, où l’amiral de Mackau expose avec franchise les néces-ilcs de l’époque et l’existence d’em barras financiers dont la colonie peut triompher. Discours prononcé par M. le gouverneur, le 28 mai 1836, a P ouverture de la session du conseil colonial. « Messieurs les conseillers coloniaux , » .l’éprouve le besoin de remercier les organes de ce pays des sentimens qui m’ont été montrés de toutes parts, lorsque, dans une circonstance très douloureuse, ma famille débar qua:! sur celte lie. » Honoré de la confiance du Roi, Ion» mes efforts tendront à réaliser les vues du gouvernement de S. M., en ménageant les intérêts des colons et en maintenant la tranquillité dans ce beau pays. » Je ne chercherai pas, Messieurs, à vous dissimuler les difficultés de celle époque ; elles sont graves et multipliées $ je suis assuré que vous répondrez à ma franchise, à mon dé vouement sincère à la Martinique,* en vous associant loyale ment aux actes d’une administration qui a en vue, surtout , le bien du pays dont le bonheur m’est confié. » Il vous sera démontré, par les doctimcns précis que MM. les chefs d’administration mettront sous vos yeux, que, depuis l’année 1882, les ressources du trésor de cette colonie se sont successivement affaiblies. Ce résultat 1i è.-fàrheux a été amené par la difficulté de la perception de l’impôt, et par l'appréciation exagérée, pendant plusieurs années, de certains articles des budgets des recettes. » 11 serait impossible de différer de porter un remède ef ficace à une situation pareille. Je vous ferai communiquer immédiatement deux projets de décret : l'un, pour améliorer le mode de perception ; l’autre , pour augmenter le taux des droits é percevoir pendant les six derniers mois de 1836. » Le budget qui vous sera présenté pour l’année 1887 I offrira les moyens de mettre en équilibre, pour cet exercice, : les recettes et les dépcn»es. » Je tiendrai la main a une stricte économie dans l’emploi 1 des deniers publics, cl je rechercherai, avec persévérance,...