Extrait du journal

FAIT* HIVERS. — PARIS. — Le préfet de police vient de prendre un arrêté portant qu’il sera procédé à une visite générale des carrosses, coupés et cabriolets sous remise offerts au public pour marcher à l’heure et à la course. Gelte visite a principalement pour but de s’assurer : 1° Si les voitures sont bien construites; 2° Si elles sont dans un état satisfaisant de propreté, tant à l’intérieur qu’à l’exterieur; 3° Si les chevaux sont propres au service auquel ils sont destinés ; 4° Si les harnais sont en bon état. La visite générale dont il s’agit devant commencer le 4 août prochain, un délai suffisant est accordé aux entrepreneurs de voilures sous remise pour faire mettre leur matériel en bon état, et remplacer les chevaux impropres au service ; mais, à l’expiration de ce délai, la circulation de toute voiture sous remise, dont le propriétaire n’aura pas rempli complètement les conditions ci-dessus indiquées, sera interdite. DÉPARTEMENTS. — On écrit de Toulon, le 8 juin : « La frégate à vapeur le Panama, qui était allé attendre à Livourne la reine Marie-Christine, en est partie le 7 de ce mois avec S. M, et toute sa suite. Le Panama est arrivé aujourd’hui, 8 juin, à Toulon. La reine-mère, qui a été reçue avec les hon neurs dus à son rang, est débarquée , cette après-midi, dans l’arsenal, où l’attendaient ses voitures. Elle est partie immé diatement après. » — On lit dans le Sud, de Marseille : M. le maréchal duc d’isly, qui était attendu hier à Marseille, a envoyé un aide de camp à l’hôtel des Princes, où des appartements lui avaient été prépares, pour prévenir qu’il allait débarquer à Cette. — On lit dans le Courrier de Lyon Une pluie légère est venue encore hier humecter le sol altéré par une longue sé cheresse. Le temps annonce encore aujourd’hui de la pluie. — Le prix des transports entre Marseille et Lyon, par les bateaux à vapeur du Rhône, vient de subir une nouvelle di minution, et tend à se rapprocher du chiffre habituel. Il est fixé aujourd’hui, à 8 fr. par 100 kilogrammes. Tout fait pré sumer qu’il s’abaissera encore avant peu de temps, et que nous ne tarderons pas à rentrer, sous ce rapport, dans des conditions tout à fait normales. (Itliâne.) — Au marché de Lille du 9 juin, la baisse a été de 6 fr. 62 c. sur le blé blanc, et de 7 fr. 32 c. sur le blé dit macaux. — On lit dans le Charentais du 10 juin : Le dernier mar ché de Bouillac (5 juin) a été signalé par un fait d’une cer taine gravité, qu’il est bon de faire connaître. Plusieurs par ticuliers marchandaient du froment dont ils offraient 30 lr. de l’hectolitre, lorsqu’un marchand blatier s’approcha et en offrit 35 fr., en disant au propriétaire : « Liez vos sacs, ils sont vendus. » Le nommé Gai lut, aussi marchand de grains, venait d’acheter du blé au prix de 32 fr. l’hectolitre, lorsque le même blatier s’étant approché, porta une surenchère de 3 fr. sur ce blé, en disant encore au propriétaire de ce grain : « Liez vos sacs, je 1er paye 35 fr. » Gallut demanda alors la préférence et paya le blé 35 fr. La gendarmerie, informée de ce qui se passait, s’est empressée de dresser procès-verbal contre ces grainetiers pour avoir commis une contravention aux lois et aux règlements qui régissent les marchés. — On lit dans le Courrier du Havre .- Hier ont eu lieu, sur les bords du bassin duGommerce, les essais d’une pompe de nouveau modèle. Le résultat des expériences a été aussi satisfaisant que possible, et nul doute que la ville du Havre ne se hâte de se procurer plusieurs pompes de ce genre. Gc se rait une amélioration désirable , notre ville ne possédant d’ailleurs qu’un petit nombre de pompes à incendie, relative ment à son étendue. — On écrit de Nantes, le 8 juin : On achève en ce mo ment dans cette ville un yacht de plaisance et un remorqueur destinés à naviguer sur la Vistule, entre Varsovie et Dantzick. Depuis longtemps des efforts ont été vainement tentés pour résoudre le problème de cette navigation, si importante pour le transport des céréales qui arrivent de l’ancienne Pologne, par la Baltique, en France et en Angleterre. MM. Gâche et Guibert, déjà chargés de grands travaux pour la marine royale, sont parvenus à donner à ces deux vapeurs une si grande légèreté, que leur tirant d’eau n’excède pas 40 cen timètres, bien que le remorqueur soit d’une puissance de plus de 60 chevaux et puisse traîner 400 tonnes contre cou rant. Ils doivent partir pour leur destination à la fin de juin....