Extrait du journal

m Vous croirez sans doute devoir, monsieur le ministre, » dans l’intérêt de la justice et de la vérité, ordonn r un « sursis par la voie du télégraphe, s’il en est te ms encore. »» » Quelque peu de confiance que méritât cette confidence , faite à Paris le jour que les journaux indiquaient comme devant être celui de l’exécution d’Armand à Dunkerque , M. le garde-des-sceaux envoya sur-le-champ , par le télé graphe, l’ordre de surseoir à l’exécution de celui des con damnés qui aurait fait une déclaration relative à la mort du prince de Condé , et adressa au procureur du Roi de Paris la lettre de M. Daufresne, pour procéder sur cette lettre ainsi qu’il appartiendrait. « La dépêche télégraphique arriva à tems, l’exécution ayant été fixée au 9 et non au 4, comme les journaux l’avaient annonce. >• Mais le soir du même jour 4 février, à six heures, M. Daufresne écrivit à M. le garde-des-sceaux, pour lui annoncer qu’aprés vérification et lecture de la lettre écrite par Armand à sa sœur, et qu’on lui avait dit contenir la révélation qu’il dénonçait, il avait reconnu que cette révéla tion était un mensonge, et qu’il regrettait d’avoir donné une fausse nouvelle sur un sujet aussi grave. " Les investigations de M. le procureur du Roi de Paris, et les réponses des magistrats auxquels parvint la dépêche télé graphique, confirmèrent la preuve acquise par la seconde lettre de M. Daufresne, que le fait qu’ü dénonçait était bien , comme il le dit, un mensonge. >• D’après ces éclaircissement , M. le garde - des - sceaux écrivit que l’ordre de sursis devait être considéré comme non avenu. » (Gazelle des Tribunaux.)...