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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 16 avril 1834

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
16 avril 1834


Extrait du journal

jette sans cesse un œil inquiet sur ce Paris où son sort s’est si souvent décide, n’aura vu la capitale prendre, dans une heure de danger , une plus glorieuse initiative! Grâce» en j soient donc rendues à 1 héroïque et patient courage de notre | brave arove el de notre garde nationale, si digne de marcher ; à côté <1 elle. 11 restera désormais avélé pour tont le inonde que.toute insurrection, qui aura contre elle ces deux remparts i vivans de l’ordre et des lois, est impossible à Paris. Le peu- . pie !a repousse. l’armée et la milice citoyenne sont toujours prêtes à la combattre ; en'in le Roi des Français a des uis qui p lient leur dette au pays dans ces journées d’épreuves , où personne n’est en retard pour acquitter la sienne. Si celte , leçon devait être perdue pour les hommes auxquels elle s'a dresse. elle ne le sera pas du moins pour le pays : il saura que . pour f aire rentrer dans le néant tous ceux qui essaieraient de déchirer cette belle France, il n’a qu’à sc serrer autour de ses institutions et du trône qui repose sur elles. Pui se donc l’union qui a régné aujourd’hui entre toutes les nuances d’opinion qui ne se sont pas mises en dehors des lois , durer encore après le danger qui l’avait fait naître ! et l’anarchie s’attaquera en vain à cette France ainsi décidée à maintenir intactes et progressives ces institutions qu elle vient encore anjourd hui de sceller de son sang, et dont elle est mainte nant trop jalouse pour ne pas les préserver contre toute at teinte , de qm-lqtte part qu’elle vienne. — O11 doit savoir gré au Gouvernement du développement de forces militaire» qui s’est opéré presque instantanément dans Paris. Cette mesure, en paralysant toute espèce de résis tance, a prévenu sans doute une plus grande effusion de sang, et doit avoir prouvé aux ennemis de là Charte et de la , royauté que leurs tentatives de renversement ne peuvent avoir de succès. Nous devons dire aussi que la population parisienne n’a montré aucune sympathie pour les insurgés. Le bon sens du peuple l’avertit qu’il a tout à perdre dans le lègue de 1 annri hie, que ce n’est point par la violence et par les émeutes qu’il peut améliorer sa condition et se procurer le travail qui fait vivre 1 ouvrier et sa famille, et lui permet, par i ordre el 1 économie, d a—urer l’existence de sa vieillesse. Quelques elfort « qui aient été faits pour obscurcir ces idées, elles sont restées dans tous les bons esprits, et leur influence se lait sentir de plus en plus. — L autorité avait tait tout ce qui était en son pouvoir pour provenir ce dernier essai de nos incorrigibles ennemis. Elle lancé un grand nombre de mandats d’arrêt, dont la, plupart ont. été exécutés. Ec capitaine Rersosi, impliqué dans ie procès des 27, a été arrêté au moment où il distribuait des ordres aux sectioimaires de la Société des Droits de l’Homme, et il a voulu faire usage de ses armes , mais inutilement , con tre les a gens qui l’ont saisi. Soixante-deux jeunes gens ont été arrêtés également hier dans le quartier latin . pendant qu’ils délibéraient sur leur plan d’attaque. Un réfugié polonais se trouvait au milieu d’eux. Un sieur Lacombe, impliqué aussi dans le procès des 27, dit-on, dirigeait le mouvement à la place du capitaine Kersosi , a été saisi au moment où il venait de blesser un garde municipal. A dix heures du matin, un capitaine du 35e de ligne, qui se retirait isolé par la rue Saint-Mai tin, a été poignardé par une bande de misérables. Des drapeaux Ont etc enlevés sur les barricades par la garde municipale, dont on 11e saurait trop louer la rare intrépidité. Ces drapeaux, ornés d’un crêpe, sont aux trois couleurs, mais disposées autrement que celles du drapeau national. Leblanc, le bien et le rouge sont placés horizontalement ; ils portent pour légende : Société des Droits de l'Homme et du citoyen, G* arrondissement, 2® quartier. Le mot d’ordre des insurgés était : Révolution républicaine. Les prisonniers amenés à la préfecture de police par la force publique auraient été exposés aux plus grands dan gers sans l’énergie des soldats qui les ont protégés contre la colère du peuple. La population de Paris a constamment manifesté toute l’horreur que lui inspirent tant d’assassinats exécutés de sang-froid derrière des barricadés et à l’abri des croisées. Les ouvriers du faubourg Saint-Antoine , loin de prêter l’oreille aux excitations des anarchistes, ont offert de mar cher avec la garde nationale. ( Bulletin du soir. ) — On ne saurait trop louer l’empressement patriotique dm1 gardes nationales de la banlieue. Durant toute la nuit elles sc sont mises en marche , et ce matin , dès la naissance du jour elles étaient à Paris. Beaucoup de leurs officiers por taient des lusils doubles en bandoulière. 1 ** y ^marquait ou grand nombre de cultivateurs et d’on...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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