Extrait du journal

— Un enfant de quatre ans a été trouvé mort il y a quelques jours dans un bois à une petite distance de Finden, dans le comté de Sussex. Il paraît que le petit innocent s’était écarté de la maison pour aller cueillir des mûres sauvages dans ce bois ; n’ayant pas pu retrouver son chemin, il sera mort de faim ou de désespoir. On l’avait inutilement cherché depuis le jour où il avait dis paru jusqu’au moment où son corps fut trouvé. ( Morning-Ghronicle. ) — La gazette extraordinaire de la nuit derniere contient une proclamation de S. M. , déclarant cessation de toutes les hostilités , tant par terre que par mer. En voici le texte : Georges roi , Attendu que les préliminaires qui ont pour objet le rétablissement de la paix , entre nous et la Ré publique française, ont été signés à Londres le premier jour du présent mois d’octobre , par un de nos plénipotentiaires , et par le plénipotentiaire de la République ; attendu que pour mettre un terme aux calamités de la guerre, le plus prompte ment possible , il a été convenu entre nous et la République française , qu’aussitôt que les prélimi naires seraient signés et ratifiés, l’amitié serait ré tablie entre nous et la République française , par terre et par mer, dans toutes les parties du Monde , et que toutes hostilités cesseraient immédiatement ; qu'à l’effet de prévenir tous sujets de plainte et de contestations qui pourraient s'élever a raison des prises faites à la mer , après la signature des ar ticles préliminaires , il a été aussi réciproque ment convenu que les bâtimens et les effets qui pourraient être saisis dans le canal de la Manche et dans les mers du Nord , après le terme de douze jours , à dater de 1 échange de la ratification des articles préliminaires, seraient res titués des deux côtés ; que le délai serait d'un mois pour les prises faites depuis le canal de la Manche et les mers du Nord , jusqu’aux isles Canaries inclu sivement , soit dans la Méditerranée , soit sur l’Océan ; de deux mois pour les parages compris entre lesdites isles Canaries et l'Equateur ; et enfin de cinq mois , pour toutes les autres parties du Monde , sans aucune exception ni autre désignation de tems et de lieux , attendu que les ratifications desdits articles préliminaires arretés entre nous et la République française , ont été échangées par notre plénipotentiaire eteelui de la R. F. le ioe jourdu pré sent mois d’octobre , de laquelle époque doivent dater les divers délais ci-dessus mentionnés de douze jours , d'un mois , de deux mois et de cinq mois ; attendu enfin que tel est notre plaisir et volonté royale , que la cessation des hostilités entre nous et la République française ait lieu aux diverses époques établies entre nous et ladite République ; nous avons jugé à propos, par et avec l’avis de notre conseil privé , de notifier ces dispositions à tous nos bienamés sujets , et nous déclarons que tel est notre plaisir et volonté royale , et nous enjoignons par la présente , et ordonnons à tous nos officiers , tant de terre que de mer , et à tous nos sujets , de quelque condition qu’ils soient, de s'abstenir de tous actes d'hostilités , tant par terre que par mer, contre la République française et ses alliés , leurs vassaux et sujets respectifs T à dater des époques et après les époques susmentionnées , sous peine d’encourir notre disgrâce. Donné en notre cour de Windsor, le 12e jour du présent mois d'octobre , la 41e année de notre régné , et l'an du Seigneur iboi. — Dieu sauve le roi. I N T É R I E U R. PRÉFECTURE DE L’ARDÊCHE. Souscription pour un monument à élever à la mémoire d'Olivier de Serres , proposé par le citoyen Charles Cajfarelli, préfet du département de /’Ardèche. AUX AMATEURS DE L’AGRICULTURE. Les anciens peuples , ne sachant comment recon naître ce qu’ils devaient aux agriculteurs qui leur apprirent à semer et à recueillir du blé au lieu du gland qu'ils paissaient dans les forêts, en firent des dieux. Cette exagération , que l’importance d’un fiareil service rend concevable, a perdu à travers es siècles tout son merveilleux ; elle est tombée avec les statues de ces hommes déifies, avec le culte qu’on leur rendait ; et le nom des premiers bienfai teurs de l’humanité est aujourd’hui rélégué dans les ouvrages mythologiques. L’histoire a conservé le souvenir de quelques cul tivateurs célébrés, de leurs ouvrages, de certaines familles dont le nom tirait son illustration des lé gumes qu’ils enseignèrent à cultiver ; mais elle nous...