Extrait du journal

M. le conseiller-d’état, préfet de police, a fait signifier aujourd’hui à M. le rédacteur de la Quotidienne, con formément aux termes des art. 17 et 18 de la loi du 9 septembre i835, sommation judiciaire d’insérer dans son plus prochain numéro la réponse suivante à un ar ticle de ce journal, en date du 22 avril. « La Quotidienne, dans son numéro du 22. avril , présente à ses lecteurs une comparaison détaillée entre, les secours accordés par la liste civile de Charles X , pendant le mois de janvier i83o, et ceux accordés par la liste civile du Roi Louis-Vhilippe pendant le mois de janvier 1887. Elle fait cette comparaison d’après les sommes inscrites au Moniteur. » Il 11’est pas nécessaire de s’expliquer sur le but de la Quotidienne : il suffit de démontrer l’inexactitude de ses assertions. » L’administration sous Charles X avait toujours soin de taire inscrire au journal officiel les secours distribués par la liste civile j c’est un système qui peut avoir, du moins, l’avantage de prévenir la calomnie ; mais ce sys tème n’est pas celui delà liste civile actuelle. Le Roi LouisPhilippe ne fait pas publier les secours qu’il donne ; il a toujours pensé que ces révélations, souvent pénibles pour les personnes secourues, étaient contraires à l'esprit de charité, et il a constamment exprimé le désir qu’aucune annonce de ce genre 11e fût adressée aux journaux par les personnes de sa maison. » Si tel ou tel journal, si le Moniteur lui-méme publie de teins à autre les actes de la munificence royale, ces communications n’ont aucun caractère officiel ; elles ne peuvent cire que l’expression d’une reconnaissance trop vive pour ne pas se trahir par ses aveux. Il est donc bien évident que les calculs de la Quotidienne, tirés des chif fres du Moniteur, reposent sur une base matériellement fausse. » ^es secours accordés par le Roi et par la Reine, pendant le mois de janvier i83y, se sont élevés à la somme de 94,606. Dans ce chiffre ne sont pas compris les secours extraordinaires que le Roi accorde au jour de l’an, et qui sont payés en décembre ; une somme de 3o,ooo fr., envoyée dans les derniers jours de dé cembre ; et enfin les secours que la Reine distribue ellemême, et dont S. M. ne tient jamais note. » Voici le détail des dons et secours accordés par la...