Extrait du journal

Discours de M. le com'e de Moltke , ministre de Danemark, à la commission exéeutive. Messieurs, Le roi de Danemark, mon auguste souverain, désbant re nouer ofliciellement avec le Gouvernement français les an ciennes relations d’amitié et de bonne intelligence, a daigné me nommer son envoyé extraordinaire et ministre plénipo tentiaire près la République française. Le roi, auquel rien ne tient plus à cœur que de manifester par cet acte combien les grands événements dont la France a été le théâtre sont restés sans influence sur les anciennes relations d’amitié et sur les liens d'alliance et de sympathie qui unissent les deux gouvernements et les deux peuples, forme les vœux les plus ardents pour le bonheur et la pro spérité de la France, et pour qu’elle sorte heureuse et forte de la crise qu’elle a à traverser. Pénétré de ces sentiments, S. M. Danoise aime à compter sur des dispositions analogues et réciproques de la part du Gouvernement français, et sur ses sympathies pour la nation danoise, son ancienne et fidèle amie et alliée. Je m’estime heureux d’être auprès de vous, messieurs, l’organe de ces sentiments, et d’étre appelé à l’honneur d’en tretenir avec vous les relations officielles et internationales pat lesquelles mon gouvernement désire de plus en plus con solider les rapports d'une parfaite harmonie et d’une amitié sincère entre les deux nations. M. de Lamartine a répondu à M. le minisire de Dane mark, au nom de la commission exécutive. Monsieur le ministre, La forme que les peuples donnent à leurs gouvernements ne change rien à leurs rapports d’amitié permanents avec les autres peuples. La République aura pour le Danemark les mêmes sentiments qu’avait notre ancienne diplomatie. Nous l’avoris déjà prouvé à S. M. le roi de Danemark, en donnant pour instruction à nos agents du Nord de soutenir les droits légitimes du roi de Danemark dans les questions vives qui se sont élevées récemment entre ses voisins et lui. Nous vous prions, monsieur le ministre, de lui exprimer en notre nom ces sentiments, et nous regardons comme un gage des siens d’avoir conservé pour son représentant auprès de la République française un ministre qui a su acquérir tant de titres personnels à l’estime de notre pays. Le jury d admission à l’école d’administration, composé de quinze examinateurs, du directeur des études et du sous-secrétaire d’Etat de l'instruction publique, président, après trois séances consacrées à la discussion des titres des candidats, a arrêté la liste des cent cinquante premiers. En conséquence, M. le ministre de I nstruction publique, sur la présentation du jury d’admission, a nommé élèves du collège de France MM. :...