Extrait du journal

Les bruits qui se sont répandus depuis une quinzaine de jours relativement à la réunion de troupes alle mandes sur les frontières de la Suisse étaient à ce qu’il pavait sans fondement ; voici comment le Fédéral de Genève dément ces fausses nouvelles : « Rien ne confirme les bruits concernant les mesures militaires menaçantes qui auraient été prises contre la Suisse par les États allemands voisins. A l’exception peut-être de quelques gendarmes badois , pas un seul soldat étranger 11’est arrivé sur ses frontières. » Toutes les lettres qui arrivent d’Allemagne confir ment cette dénégation du journal de Genève ; nous trou vons aussi les détails suivans dans le Journal du Haut et Bas-Rhin .* « Il est démontré aujourd’hui que toutes les nouvelles qu’on avait répandues de réunions de troupes allemandes sur les frontières de la Suisse , sont entièrement controuvée» : des ordres éventuels sont été travestis en mesures réalisées. » C’est ainsi qu’à peine on eut connaissance de l’ordre donné dans le pays de Bade , de réunir des voitures pour le transport des troupes, s'il devenait nécessaire , que déjà on disait qu’un corps de troupes badoises , selon les uns de 1,000 et selon d’autres de 7,000 hommes , était réuni sur les frontières de la Suisse , tandis qu’on sait aujouid’hui, et que la Gazette de Fribourg le confirme , qu’il n’y a point de troupes badoises dans la province de 1 Obcrland , et par conséquent bien moins encore sur les frontières. 1, D’un autre , côté le Correspondant de Nuremberg dé ment les nouvelles données par quelques journaux de la mar che de troupes bavaroises vers les (routières de la Suisse , de l’interruption prochaine des communications et d’autres mesures de ce genre. » Nous avons dit, dans un de nos derniers numéros, que la défaite complète des radicaux, dans la séance du grand-conseil de Berne du 2 de ce mois, et les mesures que prennent les can tons pour s’opposer aux menées des réfugiés et des propagan distes , donnaient l’espoir fondé du prochain aplanissement des difficultés entre l’Allemagne et la Suisse , et du rétablis sement de la bonne harmonie entre les deux pays , et nous persistons dans notre opinion , malgré la fermentation qui parait exister encore dans une partie du cànlon de Berne, et que les chefs du parti vaincu, se retirant des affaires pu bliques i"uu après l’autre , cherchèrent sans doute à entre tenir. » ( Courrier de Lyon.)...