Extrait du journal

CS J * |Ui tous les Jutrvs de ia dureté des temps le veux parler des « isolés ». de ceux qui. ne faisant partie d'aucune collectivité. s> rit réduits pour l’instant à la portion plus que congrue que l’on connaît Je sais que de bons apôtres. plus enclins a prononcer un de profonds plus ou moins intéresse qu'à s’émouvoir, m’objecteront que l’état d'isvle est un anchai mime, que c'est de leur faute s'ils sont restés le pot de terre, que la coopération et le groupement inter-entreprises ou mter-je ne sais quoi leur est possible et qu’ils n’avaient qu’à se grouper eux aussi, pour ne plus être des isolés D’abord cette réalisation n’est pas toujours dans la pratique aussi aises un on le prétend, et je conçois mal la ménagère Uemeuree à son foyer le petit rentier, l'artisan -- que l'on célébré tant mais à qui on donne si peu — le médecin ou le dentiste, l’employé chez de petits patrons, etc., envahissant les commissariats ou les mairies afin de demander ou ils pourraient se grouper de suite pour m eux manger la semaine suivante. On leur rirait au nez ou on leur répondrait avec sévérité que l’Administration a autre chose à faire que de perdre son temps dans des galéjades Au surplus, une coopérative ou un groupement d’achat bien constitués, ne sont pa< a la portée de toutes les bourses, et maintes sociétés ou patrons, animateurs de groupements prospères, les uns pattern a liste** pour des raisons particulières, les autres soucieux d’accroître leurs frais généraux et de diminuer d’autant leurs superbénéfices taxables, en savent quelque chose D’ailleurs, même dans le cas, bien improbable, ou les isoles auraient eu tort de ne pas songer à temps à se grouper, serait-ce une raison suffisante pour les abandonner totalement à lueur triste sort? Si quelqu'un est en train de se noyer, doit-on se borner à lui crier du rivage ou de la berge que s’il avait su nager, il n’en serait pas là?...