Extrait du journal

On aperçut sur les planches à la suite au tavernier du diable nombre d'aubergistes criminels. Ces auberges du crime étaient souvent mai placées. Pour les construire dans un coin isolé et décrié, les auteurs négligaient les vraisemblances qui sussent permis à ces bouges une clientèle. Eilles ne s'élevaient pas près des Centres de circulation rapide,au point qu'il fallait souvent un accident de voiture pour mettre la victime dans la gueule de l'assassin. Il filait qu'un ressort de berline cassât, pour gue le ressort dramatique pût jouer. L'affaire de Langon plante J'auherge du crime dans le monde moderne. Le petit café de la Gare, si souvent tressautant au passage de l'express, gui l'ignore presque et lui fait à peine les lionpeurs d'un coup de sifflet strident, le petit café de la Gare apparaît désormais dans une brume sanglante, en sa carrure de maison isolée de traquenard à l'aspect mi-bourgeois, mi-ruslique. Un moderne Balzac, faisant le roman de te crime-là,donnerait cinquante pages à la psychologie du café de la Gare 1 et quelle description de l'automobile des Thomas le-brûlant avec autant d'indifférence que l'express. Les Compagnies de chemins de fer ont toujours montré vis-à-vis des petites villes qu'elles desservent une noble indifférence. Très souvent elles posent le voyageur en pleine campagne....