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Gil Blas, 4 juillet 1907

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Gil Blas
4 juillet 1907


Extrait du journal

semblées, galéjade encore, mais avec cette aggravation qu'elle nous éclaire lumineusement sur ces âmes enfantines. Le Midi est le pays le plus perdu de vanité qui soit au monde. A force de voir ses enfants atteindre aux plus hauts sommets de la vie publique, il a fini par croire qu'il était indispensable a la France. Sans lui, je veux, dire sans ses produits intellectuels, la France n'a plus qu'à disparaître. Plus de conseillers généraux, plus de députés méridionaux, et la France est morte. Réduite aux pitoyables fruits du Nord, nous ne pouvons plus être gouvernés, nous tomberons au-dessous du Paraguay. La grève électorale, c'est le coup du lapin que le Midi donne à la France. Et celle-ci, afin de l'éviter, doit satisfaire à toutes les exigences, ruiner sa betterave, au besoin arracher les vignes de Bourgogne et de Champagne, parce que le Midi n'a qu'un geste à ne pas faire, le gestev électoral, pour nous jeter à l'abîme »,...

À propos

Fondé le 19 novembre 1879 par Auguste Dumont, Gil Blas détonnait parmi les publications du Paris fin-de-siècle. Sa ligne éditoriale grivoise, littéraire et ouvertement mondaine charmait ses lecteurs, souvent citadins.

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