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Gil Blas, 23 novembre 1889

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Gil Blas
23 novembre 1889


Extrait du journal

L'empereur du Brésil vient de jouer & qui perd gagne. Il n'a plus de trône, mais il a recouvré sa liberté pleine et entière. Désormais sa grandeur ne 1 attache plus au rivage du Brésil ; il peut mener à l'aise en Europe cette existence de virtuose de la science pour laquelle il a tant de goût ; il siégera dans les académies, présidera les congrès philanthropiques; les affaires de l'Etat le viendront plus à tout instant interrompre ses chères études; il va enfin pouvoir ne plus relever que de luimême. Avec tout le prestige, tous les privilèges qui s'attachent à la qualité souveraine, il n'aura plus les charges de l'emploi; partout il sera traité en empereur sans avoir à s'inquiéter des obligations de ce titre ; dans son exil, il lui semblera tout simplement qu'il est en voyage avec l'avantage de n'avoir plus à se préoccuper de l'époque du retour dans ses Etats. Aussi, au fond de son cœur, doit-il bénir ferme le gen-...

À propos

Fondé le 19 novembre 1879 par Auguste Dumont, Gil Blas détonnait parmi les publications du Paris fin-de-siècle. Sa ligne éditoriale grivoise, littéraire et ouvertement mondaine charmait ses lecteurs, souvent citadins.

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