Extrait du journal

Nous avons la maladie 'de nous dénigrer nous-mêmes, et, pour si peu qu'on soit en France nationaliste pratiquant, on éprouve immédiatement le besoin de crier, de hurler, que notre patrie est tombée politiquement, socialement-, moralement, si bas, si bas qu'elle ne pourra plus se relever ! Heureusement, quelques personnes se rencontrent, au delà des frontières françaises, bien entendu, pour assurer que l'état politique social, moral de lai France, n'est pas aussi désespéré que se le figurent quelques trop bons patriotes. Et même ces observateurs de la France font mieux. Ils nous empruntent des exemples ; ils nous demandent des leçons. Il n'y a pas lieu de nous enorgueillir. Depuis longtemps on nous a. accoutumés à considérer comme un crime notre orgueil de la suprématie intellectuelle et morale de la France dans le monde. Mais il n'y a pas lieu non plus de se taire sur ces témoignages agréables et réconfortants qui nous parviennent ; il faut même se hâter de les reproduire dans toute leur simple vérité, avant que des patriotes trop excités ne les dénaturent....