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Je suis partout, 1 juin 1935

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Je suis partout
1 juin 1935


Extrait du journal

La propagande menée par les requins de la dévaluation a laissé soigneusement dans l’ombre un aspect du problème, à mon avis essentiel, à savoir le cambriolage de la Banque de France. Tous les arguments sur le pouvoir d’achat, la hausse des prix, le tourisme, le rétablissement du commerce ex térieur, tous ces arguments sont destinés à égarer les naïfs. La véritable opération est dirigée contre l’cncaisse-or de la Banque, et c’est pourquoi la dévaluation exerce une telle séduction sur le monde parlementaire, qui n’est pas composé d'honnêtes gens. Supposons, pour fixer les idées, que l’en caisse-or de la Banque soit encore de 80 milliards. On dévalue d’un quart. L’encaisse est « re-évaluéé » selon la nouvelle mesure en nouveaux francs, soit 100 milliards. Le bénéfice apparent est de 20 milliards, qui sont virés au compte de l’Etat. Vingt milliard^ c'est de quoi payer le dé ficit de l’année en cours, avec un boni de quatre ou cinq milliards pour faire la nouba. Voilà tout le miracle. Voilà tout le secret....

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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