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Je suis partout, 6 décembre 1930

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Je suis partout
6 décembre 1930


Extrait du journal

Le premier numéro de “ Je suis partout” a emporté un succès que nous n’osions même pas espérer. Cela nous permet, dès cette seconde semaine, d’élargir, de compléter et de varier encore notre programme. A l'heure actuelle, on ne peut plus ignorer ce qui se passe à l'étran ger. Un krach à New-York est aussitôt suivi d'une baisse des valeurs à Paris. Un film qui réussit à Londres est présenté en France quinze jours plus tard. Un romancier à succès obtient-il un prix international ? Ses œuvres sont immédiatement traduites pour nous. Bon gré mal gré nous sommes bien obligés de savoir ce qu’est le bolchevisme ou le socialnationalisme... Tout se tient : la Chine est ravagée par la guerre civile, le commerce d'Extrême-Orient périclite, les recettes du canal de Suez diminuent, les actions de la Compagnie baissent, entraînant une partie de la cote, et ce sont vos économies qui fondent. Le but de Ve suis partout est de donner à ses lecteurs le reflet le plus exact, le plus pittoresque, le plus coloré de tout ce qui se dit, s'écrit ou se fait dans le monde entier. Il ne s’agit ni de sèches infor mations, ni de dépêches sommaires, ni d’enquêtes faites au galop. Je suis partout vous met en contact avec la vie même" des autres nations. Non seulement avec la politique et le monde des affaires, mais encore avec l’opinion publique, le théâtre, les arts, la littérature, les sports, les salons... De plus, grâce aux deux pages nouvelles que nous ajoutons aux dix qui étaient primitivement prévues, Je suis parout va pouvoir réguliè rement donner à ses lecteurs : Un roman signé des plus célèbres écrivains du monde en tier, mais choisi spécialement pour le public français ; Les plus belles pages des livres qui viennent d'être édités dans n'importe quel pays ; Une abondante moisson d'échos de partout ; Et enfin, en quantité beaucoup plus grande, les dessins les plus amusants et les plus typiques qui aient paru dans les cinq parties du monde. -ttt, r."=r.terrr...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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