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Je suis partout, 12 juin 1937

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Je suis partout
12 juin 1937


Extrait du journal

républicaine, M. Xavier Vallat, chargé du rapport final sur la politique générale du parti, n’a pas dissimulé la vérité. Il a fait preuve de courage, ce qui était, en la circonstance, faire preuve du plus sûr sens politique. Pourquoi se leurrer ? Il faut prendre les hommes comme ils sont. Les radicaux, pas plus que leurs collègues des autres partis, ne sont des « héros cornéliens », comme l’a dit le spirituel député de l’Ardèche. Us tiennent à leur siège. Pour le gagner ou pour le conserver, ils ont fait une politique de gauche et même d’extrême-gauche. Ils ne de mandent qu’à faire une politique exactement contraire s’ils sont certains d’être réélus. Leur cœur et leur esprit sont évidemment contre l'in fluence de Moscou, et si l’électeur pouvait par tager cette opinion intime, comme tout s’arran gerait, comme tout deviendrait facile. L’intérêt et le devoir enfin conciliés ! Mais la vie en décide autrement. Les élec teurs n’ont pas encore compris. Ah ! s’il se manifestait sur tous les points du territoire une vague réactionnaire, un courant fasciste, voilà qui ferait l’affaire des messieurs radicaux ! Us se frotteraient les mains. Us se poseraient en conciliateurs, en arbitres, en sauveurs : < Evi tons les extrêmes. Ni fascisme, ni communisme. Nous sommes les hommes du juste milieu. Nous rétablirons l’équilibre », etc. Malheureusement pour eux, les radicaux sont pris à leur propre piège. Il n’y a pas de réaction fasciste en France. Les gens profitent des vacances payées, de la semaine de quarante heures, des hauts salaires. Us n’ont pas très confiance dans la suite, mais 4: c’est tou jours ça de pris », comme disait ma grandmère. Responsables, pour une très large part, de cette démoralisation de l’esprit public, les radi caux s’inquiètent pour le régime qui leur est cher. Us sont effrayés par l’ampleur du glisse ment à l’extrême-gauche. Us ne souhaitent pas du tout une nouvelle consultation électorale. Les élections malheureuses ou difficiles de la...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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