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Je suis partout, 23 novembre 1935

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Je suis partout
23 novembre 1935


Extrait du journal

Deux individus ont organisé, dans une ville française, une association de malfai teurs et d’assassins. Grâce à leur situation politique, les deux gangsters ont mis la police municipale à la disposition et aux ordres de ceux qu’elle devrait surveiller. Par convocations imprimées et par tracts distribués à leurs affiliés, ils ont illégale ment provoqué une réunion, une manifes tation, un défilé et finalement une émeute, lis ont assiégé des citoyens qui tenaient, en privé, une réunion autorisée, déclarée conformément aux lois. Ils se sont rendus coupables d'effraction, de menaces de mort, de coups et blessures, et de tentative de meurtre. Ces deux individus s’appellent Betoullc et Valière, sénateur et député de Limoges. Ils sont, paraît-il, en puissance de ren verser le ministère. Ce sont eux qui de mandent des poursuites contre les citoyens qui ont refusé de se faire tuer sans mot dire. Voila où nous en sommes....

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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