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Je suis partout, 28 mars 1941

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Je suis partout
28 mars 1941


Extrait du journal

Nous avons besoin enfin, et quel besoin, de supérieurs, je veux dire d'hommes qui ne vaillent pas seulement par un talent étroit ou un mérite local, mais par cette grandeur d'âme qui seule permet de nous égaler à un drame où tout se refond, mais ces hommes nés pour la puissance seraient impuissants, si ne venait pas s'offrir à eux une multitude d'honnêtes gens, avides de réaliser l'organisation qu'ils auront conçue. Nous avons besoin des Français de tous les âges, le défaut n'étant pas aujourd'hui d'être vieux, mais d’être vieillot. Et com ment n'aurions-nous pas besoin des femmes, des plus jeunes d'abord, des plus éclatantes, parce qu'en elles vit l'orgueil de la race, parce qu'il convient que la beauté jette son trait d'or dans les agitations où intervien nent tous les éléments de l'humaine nature, mais aussi de celles qui, diligentes, modes tes, parfois chétives, ont d'autant plus de force dans l'âme qu'elles ont moins d'or gueil dans leur chair, jusqu'à ces saintes vieilles femmes auxquelles ma pensée re vient souvent, si nobles, dans leur humble vie, qu'elles n'ont qu'à se détourner un mo ment de leur tâche pour se retrouver aussi tôt en face de Dieu. La démagogie bour geoise, qui les méprisait de tout son cœur, aurait cru leur faire un honneur inouï en les gratifiant un jour du bulletin de vote, c'està-dire en les attirant dans la farce ignoble où elles auraient perdu leurs vertus. Nous nous comporterons avec elles bien différem ment. Nous les respectons trop pour les troubler par une louange indiscrète ; mais, dans cette pénombre même où leurs mains laborieuses ne quittent l'outil ou l'aiguille que pour prendre un chapelet, elles se sen tiront plus au chaud si notre vénération les enveloppe et pour leur montrer de quel secours leur âme peut être à la nôtre, nous leur demanderons de faire pour nous une de leurs prières....

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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