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Je suis partout, 28 mai 1943

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Je suis partout
28 mai 1943


Extrait du journal

caves écroulées sous les débris des maisons. Dans les tranchées, on bavarde. Beaucoup sont des cendus avec des couvertures, des matelas pour les gosses, parfois* même de quoi manger. Dans la peur et la misère, tous ces gens qui appartiennent à différentes races oublient un peu les haines et la méfiance qui les opposent chaque jour. Nous passons devant le vieux cimetière juif, au plein centre de la ville. Tout le ghetto voisin y est réuni dans les tranchées que l’on a creusées entre les tombes. La frousse intense qui étreint toute cette pouillerie lui fait ou blier sa joie de savoir les An glo-Américains aux portes de la ville ! Depuis quelques jours, les Juifs relevaient un peu la tête, ils ricanaient, presque me naçants parfois. Et dire que de main, ces hommes vils et peu reux qui sont là, la face contre terre, entre les ossements de leurs pères, tremblant d’effroi à chaque explosion lointaine, vont de nouveau être les maîtres. Il n’y aura, à leur avis, pas assez de pelotons d’exécution ni de potences pour nos camarades et nous ! Les nôtres A la mission militaire, nous brûlons nos papiers et l’opéra tion est difficile. Les cheminées sont de fausses cheminées et...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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