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Je suis partout, 29 octobre 1937

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Je suis partout
29 octobre 1937


Extrait du journal

Brusquement la rumeur court dans Saragosse où nous nous trouvons alors que Gijon s’est rendu. Le hall du Grand Hôtel est brusquement animé par les allées et venues de gens qui viennent s’informer et qui oublient l’alerte d’aviation quasi quotidienne dont le signal a été donné peu auparavant. Est-il possible, questionne-ton de tous côtés, que les fameux dynami teurs asturiens aient renoncé à défendre les fortifications où ils prétendaient lutter jusqu’à la mort ? Cependant la joie éclate partout, des hommes s’embrassent et un lieutenant indigène de regulares, récemment amputé d’une jambe, n’est pas le moins heureux. « Comment n’es-tu pas rentré chez toi, n’ayant plus la possibilité de combattre ? lui dit un de ses camarades espagnols. — C’est répond-il, que je veux assister à l’écrasement des rouges ! Dans notre zone marocaine, cela n’a pas été long », ajoute-t-il fièrement. Le lendemain, nous arrivons dans la zone des Asturies qui vient de se rendre et dont l’occupation est en train de se réaliser. Du front Est du littoral canta brique jusqu’à Gijon, il y avait encore 20 kilomètres au moment de la reddition et il y en avait presque autant entre le port et les lignes situées du côté de l’Ouest. Les rouges ayant fait sauter les ponts et les ouvrages d’art à la limite de cette zone et dans les territoires occupés auparavant, un difficile problème se posait à l’état-major pour délivrer rapidement la ville qui risquait le pillage, sans perdre d’hommes dans les guet-apens qu’auraient pu provoquer les bandes réfugiées dans les montagnes. C’est ce qui est réalisé en vingt-quatre heures grâce aux prodiges d’organisation dont nous sommes témoins. Dans les régions reconquises depuis plus d’une semaine, des ouvrages d’art, provisoires sans doute mais fort larges et solides, ont remplacé sur toutes les routes les ouvrages détruits et les itinéraires sont faciles, mais dans ce pays raviné et tra versé par de larges rivières il faut un minimum de temps pour opérer ces recons tructions. Aussi, à partir d’Arriondas, trou vons-nous une situation fort différente. Les voies principales comportant les ponts les plus longs, détruits avec méthode par les spécialistes que sont les mineurs astu riens, n’ont pas pu être rendues à la cir culation et e’est sur les petites routes...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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